Question avec demande de réponse écrite E-002263/2021 à la Commission des Eurodéputés ;
Annika Bruna (ID), André Rougé (ID), Aurélia Beigneux (ID), Elżbieta Kruk (ECR)
Alors que 9,4 % de la population française mange du cheval, 80 % de la viande chevaline vendue en France est importée, soit 9 000 tonnes en 2019.
Les consommateurs français, faute d’étiquetage décent pour les informer, mangent donc principalement des chevaux importés, notamment d’Amérique, voire d’Australie. Une grande partie des importations proviennent de quatre pays: Argentine, Uruguay, Canada et Australie.
Mais les conditions d’élevage et d’abattage dans ces quatre pays sont catastrophiques, à tel point que certaines exploitations ont été qualifiées de «champs de l’horreur». Les maltraitances s’y multiplient: chevaux affamés, aux blessures non soignées, monticules de cadavres en décomposition (Argentine), chevaux gelés (Canada) ou qui arrivent déjà morts à l’abattoir ou y subissent des violences (Australie).
Dans ces pays, les chevaux font également l’objet d’un trafic: certains sont volés et, faute de traçabilité, sont revendus à des abattoirs peu scrupuleux. Enfin, les viandes chevalines importées contiennent des résidus médicamenteux interdits en Europe.
1. La Commission finira-t-elle par permettre aux États membres de rendre obligatoire l’étiquetage de l’origine précise des denrées alimentaires?
2. La Commission rayera-t-elle les quatre pays cités de la liste des États autorisés à exporter de la viande chevaline vers l’Union européenne?
Soutien(1)
(1) Cette question est soutenue par un autre député que ses auteurs: Jean-Paul Garraud (ID)
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