Grenoble s'engage à renforcer ses actions de cohabitation pacifique avec les animaux liminaires (rats, pigeons) et les chats des rues

2. Protection des animaux sauvages et de la faune urbaine

Considérant que la protection de l’espèce, d’un écosystème ou d’un groupe d’individus n’est pas toujours compatible avec le bien-être de chaque individu, la condition animale s’attachera à piloter les projets relatifs à la protection de l’animal en tant qu’individu sensible (soins animaliers, sensibilisation au comportement animal, aux besoins des
animaux et au bien-être animal…). Le champ de compétence de la condition animale se limitera à l’animal vertébré (mammifères, oiseaux, reptiles, poissons). Contrairement au service Nature en Ville qui, conservant la responsabilité de la biodiversité présente dans les parcs et jardins de la Ville, s’attachera à piloter les projets plus larges de protection de la biodiversité (faune et flore) dans son ensemble, à l’échelle d’une espèce, d’un groupe d’individus ou d’un écosystème (comptages des oiseaux, création de refuges de biodiversité, création de nichoirs, sensibilisation à la protection de l’environnement et à la biodiversité, services écosystémiques, gestion de l’écopâturage…).

Concernant les animaux liminaires, afin de contribuer à une meilleure cohabitation entre les humains et ces animaux, une campagne de sensibilisation grand public a été réalisée en juin 2021, une seconde campagne, pour réduire le nourrissage des pigeons va débuter en octobre 2024. Il s’agit en particulier de rappeler à tous que les surmulots et les pigeons sont attirés par l’abondance des déchets alimentaires laissés à leur disposition dans l’espace urbain par l’Homme. C’est la cause qu’il faut avant tout traiter, et non la conséquence.

Dans le prolongement de ces actions de sensibilisation, la Ville mène des actions concrètes de gestion des populations :
- Pour ce qui concerne les pigeons, la Ville a fait réaliser une étude sur la population des pigeons en 2021 par l’association AERHO et, suite à cet état des lieux, prévoit de mettre en place des distributeurs de grains contraceptifs à base de Nicarbazine dès 2025, pour un budget en fonctionnement maximum de 60 000€. De plus, les pigeonniers mis en service en 2018 sont maintenus et la gestion de ces dispositifs engage un budget en fonctionnement de 13 000€ en 2024.
- En ce qui concerne la gestion des populations de rats, la Ville s’attache à travailler un plan de gestion intégré afin de mettre en place toutes les mesures de prévention qui permettront de gérer les populations de surmulots par la prévention plutôt que par la dératisation massive, cruelle, onéreuse, dangereuse pour l’environnement, les autres animaux et la santé humaine, et, inefficace à long terme.

Par ailleurs, afin de garantir le bien-être animal des chats errants, et de permettre aux associations d’identifier les chats non stérilisés et de déposer de la nourriture, la construction d’un Chatipi ou chalet d’accueil de chats libres par année de mandat est prévue, conformément à la délibération du 17 mai 2024. S’agissant des stérilisations et identifications des chats libres, une nouvelle convention a été mise en place en 2024, en partenariat avec la SPA nationale et le dispensaire SPA de Grenoble et les associations de gestion des chats errants locales. Le nombre de stérilisations a été décidé d’un commun accord avec les associations de captures, et se porte à 50 chats pour un budget de 2500€, afin d’assurer la réalisation de ces actions. Le budget dédié et le nombre de chats pris en charge pourra être amené à évoluer en fonction de la capacité de prise en charge des associations, dans la limite du budget alloué en 2022 de 6150€.

(Extrait de la délibération-cadre votée le 30 septembre 2024)