Question écrite de M. HINGRAY Jean sénateur (Vosges - UC):
M. Jean Hingray attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la vente d'animaux en ligne.
Depuis le 1er janvier 2024, les animaleries ne sont plus autorisées à vendre de chiens et de chats dans leur établissement, mais certaines ont recours au "Click & Collect", permettant la vente en ligne d'animaux et leur retrait en magasin.
Cette vente en ligne combinée aux facilités de paiement proposées, favorise l'achat impulsif, assimilant les animaux à des biens de consommation. Ces achats « coup de coeur » ne permettent ni la réflexion, ni la prise en compte des obligations liées à la possession d'un animal de compagnie. Cette tendance accroît les risques d'abandon et de maltraitance, alors que des dizaines de milliers d'animaux attendent déjà d'être adoptés dans des refuges saturés.
Les ventes en ligne favorisent également les trafics illégaux, en facilitant l'accès à des animaux provenant de filières non régulées, souvent dans des conditions cruelles. Face à ce constat, 84 % des Français se déclarent favorables à l'interdiction de la vente en ligne d'animaux, et 76 % soutiennent l'interdiction de leur vente en animalerie.
Au vu des conséquences dramatiques pour les animaux et du soutien populaire pour une régulation plus stricte, il lui demande quelles mesures le Gouvernement envisage pour interdire la vente en ligne d'animaux, afin de lutter contre le commerce illégal, réduire les abandons et maltraitances, et désengorger les refuges saturés.