Manifeste pour une éthique dans les pratiques d'élevage du Chien en France
Le contexte
Le Chien, membre de milliers de familles françaises, est de plus en plus fragile, malade ((allergies, maladies auto-immunes, cardiaques, neurologiques, oculaires, …), souvent objet de souffrances évitables. Son mal-être se répercute sur ses maîtres, qui en paient le prix. Ils ne supportent pas de le voir souffrir, vivre moins longtemps et en mauvaise santé. Ceci génère des opportunités financières illimitées pour les acteurs économiques de la filière que sont l’industrie de l’alimentation animale, les laboratoires pharmaceutiques, les assurances,…Pourtant, il est possible de remédier à ces souffrances en modifiant certaines pratiques d'élevage du Chien en France, en introduisant une éthique dans ces pratiques au profit du bien-être réel du Chien.
I Ce que nous voulons
Canis Ethica aspire à une société éthique où l’Economie ne sera plus prioritaire sur la Santé de nos chiens. Une Société cynophile où les Sponsors Canins, les industries Pharmaceutique, d’Alimentation animale, de l’Assurance, la Science Vétérinaire, la Société Centrale Canine et les Pouvoirs Publics se mobiliseront non plus pour soulager nos chiens (pansements sur des pattes de bois) mais plutôt pour éradiquer certaines pratiques d’élevage à l’origine des souffrances de nos chiens.
Canis Ethica en appelle à la bienveillance de la Société Centrale Canine afin qu’elle amorce diligemment une évolution au profit du Chien en intégrant dans ses statuts les notions fondamentales de bien-être, de sauvegarde du patrimoine génétique, de prévention de cruauté envers le chien dans les pratiques d’élevage, en s’appuyant sur les avancées en la matière aussi bien sur le plan juridique (Cf. Code rural, Code pénal et Code civil) que sur les plans scientifique, sociétal et culturel.
II Comment y arriver
1. Monsieur Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture s’est engagé en janvier 2015 à faire du bien-être animal un élément clé de sa politique.
Concordance de calendriers inouïe : la Société Centrale Canine, entité responsable du Chien en France, a un projet de modification de ses statuts actuellement sur le bureau de Monsieur Stéphane LE FOLL pour validation. Ce n’était pas arrivé depuis 63 ans.
2. Canis Ethica demande à :
=> Monsieur Stéphane LE FOLL de ne pas valider les statuts de la Société Centrale Canine actuellement sur son bureau et d’attendre qu'une mise à jour éthique soit faite avant de les reconsidérer pour validation
=> La Société Centrale Canine d’intégrer dans ses statuts les notions éthiques fondamentales de : bien-être, préservation du patrimoine génétique, prévention de la cruauté dans certaines pratiques d’élevage du Chien avant de chercher à les faire valider par Monsieur Stéphane LE FOLL.
=> La Société Centrale Canine de mettre en place des mesures éthiques (point IV), qu’Elle seule a le pouvoir de décréter en France, pour que les pratiques d’élevage qui maintiennent le Chien dans un mal-être, le condamnent à la maladie, le font souffrir ne puissent plus alimenter une économie en plein essor.
III La situation actuelle
1. La Société Centrale Canine mandate les Clubs de race pour encadrer l’élevage. Or, 3 éleveurs de chiens sur 4 en France n’adhérent plus à ces clubs, élevant en dehors de toutes directives.
2. Les bons éleveurs de chiens qui se forment avec leur financement personnel sont minoritaires. Ainsi, les erreurs d’appréciations d’une catégorie d’éleveurs majoritaire condamnent la santé, le bien-être, la longévité de nos chiens sachant que chaque fois qu’une personne accouple deux individus, sa décision a un impact au niveau mondial.
3. La Société Centrale Canine enregistre sans aucune distinction toutes les portées des futurs chiens LOF (de race) à partager nos foyers quelles que soient les conditions dans lesquels ces chiots sont nés, ont été élevés.
IV Canis Ethica demande à la Société Centrale Canine et au Ministère de l'Agriculture de cesser ces pratiques / remédier à ces manquements:
_ L'enregistrement des portées des chiennes
• ayant déjà mis bas 4 fois
• n’ayant pas fini leur croissance
• ayant 8 ans au moment de l’accouplement
• ayant déjà eu 2 mises-bas par césarienne
_ L'enregistrement des portées de chiots issues d’accouplements consanguins étroits: mère/fils, père/fille, frère/sœur
_ Le cautionnement des euthanasies gratuites et injustifiées de chiots sains
_ L’impression de pedigree sur 3 générations seulement
_ Le refus de fixer un nombre maximal de saillie par étalon au cours d’une année
_ L’absence d’un cours obligatoire de génétique canine approfondie à toute personne possédant un numéro d’éleveur en France
_ L’absence de mention sur chaque pedigree des coefficients de consanguinité
_ L’absence de demande de preuve de la filiation de tous les chiots par test ADN avant de les enregistrer (contrant les fausses déclarations de naissances avec remplacement par des chiots venus des pays de l’Est)
_ L’absence d'un système informatique permettant à tous les éleveurs en un seul lieu de trouver les reproducteurs qui vont permettre une décélération de la perte continue de diversité génétique
V Orientations
1. Un discours ne suffit pas, l’écrit doit le conforter. Un cadre solide guidé par des principes généraux clairs, définissant des pratiques acceptables en élevage canin en France compte tenu de l’appauvrissement général de la diversité génétique des races canines, est une nécessité pour faire face à la crise sanitaire.
2. Les statuts de la Société Centrale Canine sont la Constitution française du Chien. Canis Ethica, y appelle à une mise en avant du bien-être canin. Pour le Chien : des pratiques d’élevage éthiques, empreintes d’humanité pour l'ensemble de la France et non plus juste dans certains Clubs de Race.
VI Qui est Canis Ethica?
Une association de loi 1901 ayant pour objectif une avancée en France en matière d’éthique dans les pratiques d’élevage du Chien. Elle est née de l’amour que sa fondatrice, française, impliquée dans le monde du Chien d’élevage depuis 1998 en France et à l’international, porte à ses chiens.
VII Soutiens
_ Mme Laurence ABEILLE, Députée du Val-de-Marne,
_ Mme Michele STRIFFLER, Secrétaire Nationale chargée de la Condition Animale
_ M. Jacques LAMBLIN, Député de Meurthe et Moselle, Vétérinaire ,
_ M. Lionnel LUCA, Député des Alpes-Maritimes, Vice-président du Groupe d'Etude sur la Protection Animale à l'Assemblée Nationale,
_ M. Jean-Pierre DECOOL Député du Nord, Membre de la Commission sur les Lois,
_ M. Dominique BOURG, Philosophe, Vice-président de la Fondation Nicolas Hulot
_ M. Jacques BREGEON, fondateur du Collège des Hautes Etudes de l'environnement et du Développement Durable, Président du Comité opérationnel Education du Grenelle de l'Environnement, Compétences 21
_ Des femmes et des hommes respectueux du vivant, conscients de la place du Chien dans notre Société.
Commentez directement sur leurs pages Facebook