Sur le site du Parlement européen :
Manuel Bompard (GUE/NGL). :
Madame la Présidente, chers collègues, le trafic d’animaux gangrène l’Europe depuis des années. Il est, selon Interpol, le troisième au monde, juste derrière le trafic d’armes et le trafic de drogue. Depuis les années 2000, l’essor des animaleries, des annonces en ligne et des réseaux sociaux, la situation s’aggrave chaque jour un peu plus.
D’après l’ONG Four Paws, environ huit millions de chiots sont nécessaires chaque année pour satisfaire la demande européenne en ligne et le marché génère plus d’un milliard d’euros de revenus. Les grands perdants, ce sont les animaux. La plupart sont élevés illégalement et en batterie par des filières organisées, dans des conditions indignes. Ce sont des femelles traitées en machines à reproduire jusqu’à épuisement, ce sont des dizaines de milliers de petits chiots et chatons arrachés bien trop tôt à leur mère, peu ou pas soignés, pas vaccinés, élevés parfois sans égard pour leurs besoins de base avant d’être transportés à travers l’Europe dans des conditions auxquelles certains ne survivent tout simplement pas.
Il est plus que temps que nos pays se dotent d’un système d’identification obligatoire et harmonisé pour contrer les trafiquants. Il est plus que temps d’encadrer les ventes d’animaux sur l’internet comme une première étape vers, nous l’espérons, leur interdiction pure et simple. C’est pourquoi j’ai voté pour cette résolution.
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