Question avec demande de réponse écrite à la Commission de l'Eurodéputée Marie Toussaint :
Les zoonoses comme la COVID-19 représentent 75 % des maladies émergentes. La protection de la biosphère, la lutte contre la déforestation et contre le braconnage d’espèces menacées n’ont jamais été aussi urgentes.
Le trafic illégal d’espèces est aujourd’hui l’un des crimes les plus profitables et les moins poursuivis, et le pangolin est l’espèce la plus braconnée. La criminalité environnementale est l’une des premières sources financières pour les paradis fiscaux et le terrorisme. C’est, selon la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), un facteur majeur de disparition des espèces. L’Union européenne étant l’une des trois premières destinations pour ce commerce illégal aussi bien qu’un territoire d’exportation, nous avons une responsabilité particulière.
Les évaluations de la directive relative à la protection de l’environnement par le droit pénal, en révision, ont montré que la lutte contre la criminalité environnementale ne sera efficace que si elle devient une priorité politique.
Que souhaite entreprendre la Commission pour faire de la lutte contre la criminalité environnementale une priorité? Compte-t-elle intégrer un nouveau plan d’action dans la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030?
Quand la Commission compte-t-elle présenter sa proposition de modification de la directive et les pistes pour sa réforme? Compte-t-elle y inscrire la reconnaissance des écocides?
Qu’envisage-t-elle pour que l’Union promeuve les biens communs mondiaux, de la biodiversité à la santé?
Question avec demande de réponse écrite à la Commission de l'Eurodéputée Aurelia Beigneux :
En 2016, la Commission a adopté un plan d’action contre le trafic d’espèces sauvages. Alors que la mondialisation est à l’arrêt à cause de la pandémie de COVID-19, rappelons que l’Union européenne participe activement à l’importation de ces espèces sauvages et qu’elle est un point stratégique de transit et de destination finale pour le commerce illégal dont elles sont l’objet.
Ces activités illégales utilisent les filières de transport de marchandises, qui sont ancrées dans la mondialisation entre les différents continents. Les zones principales sont les ports, mais surtout les aéroports internationaux. En Europe, ces hubs sont à Londres, à Francfort, à Amsterdam, et à Paris avec l’aéroport Charles de Gaulle.
Différentes espèces vivantes, dont des reptiles et certaines espèces mammifères, circulent. De plus, ce commerce fait transiter les produits du braconnage, comme l’ivoire, les cornes de rhinocéros ou les écailles de pangolins.
Les flux internationaux étant à l’arrêt, la Commission va-t-elle revoir les traités de libre-échange qui permettent cette importation d’espèces sauvages sur les territoires de l’Union européenne?
De plus, en ce qui concerne le plan d’action contre le trafic d’espèces sauvages qui couvre la période de cinq ans allant de 2016 à 2020, la Commission dispose-t-elle de retours d’information préliminaires?
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