Question avec demande de réponse écrite E-003545/2022 à la Commission des Eurodéputés :
Annika Bruna (ID), Ioannis Lagos (NI), Mathilde Androuët (ID), Aurélia Beigneux (ID)
En France, de plus en plus de grands propriétaires clôturent leurs forêts, notamment en Sologne, mais aussi dans le Sancerrois, en Brenne, en Picardie et dans les Landes. Hautes de plus de deux mètres et enterrées au sol, ces clôtures fragmentent la forêt.
Lièvres, cerfs, chevreuils et sangliers deviennent ainsi prisonniers et perdent alors leur caractère sauvage, d’autant plus qu’ils sont agrainés et affouragés. Devenu semi-domestique, le gibier est ensuite chassé le week-end, sans difficultés puisqu’il ne peut pas s’échapper. Les animaux, tués en trop grand nombre, sont parfois enterrés sur les propriétés grâce à de petites tractopelles.
Cette chasse dénuée d’éthique est dangereuse pour l’écosystème, car les animaux se reproduisent entre eux, affaiblissant leur diversité génétique, et mangent toutes les nouvelles pousses d’arbres, empêchant le renouvellement naturel de la forêt.
Elle est contestée par les vrais chasseurs, les élus locaux, les promeneurs, les sportifs et les touristes, qui partagent tous l’objectif de préserver la forêt et la faune sauvage.
1. La Commission a-t-elle constaté le développement de l’engrillagement dans d’autres États membres de l’Union?
2. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie de l’Union pour les forêts à l’horizon 2030, compte-t-elle lutter contre l’engrillagement?
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