Question avec demande de réponse écrite de l'Eurodéputée Aurélia Beigneux :
Tous les six ans, les États membres sont invités à présenter à la Commission un rapport sur l’état de conservation des espèces et des habitats protégés présents sur leurs territoires. Si, dans l’ensemble, la situation s’est améliorée en Europe, le dernier rapport conclut que sur les 1 400 espèces protégées dans le cadre de la directive «Habitats», plus d’un quart (27 %) présente un état de conservation favorable, mais la majorité (63 %) présente toutefois un état jugé insuffisant ou médiocre. De plus, le rapport précise que pour les 233 types d’écosystèmes protégés dans le cadre de cette directive, la situation est très inquiétante. Certains sont si dégradés qu’ils nécessitent une restauration prononcée pour relancer leur rétablissement.
Comme l’indique le rapport, l’Union européenne n’a pas encore réussi à enrayer le déclin des espèces et des types d’écosystèmes protégés présents sur son territoire et dont l’état de conservation est préoccupant.
À ce titre:
1. Que compte faire la Commission pour enrayer le déclin ciblé de certaines espèces animales et végétales?
2. Que compte faire la Commission pour restaurer les habitats dans sa stratégie à l’horizon 2030?
Question avec demande de réponse écrite E-006112/2020 à la Commission de l'Eurodéputée Annika Bruna :
Le 8 octobre dernier, la revue «Nature Communication » publiait une étude sur les espèces écologiquement rares et sur les dangers qu’entraînerait leur disparition. Cette étude, menée par des scientifiques du CNRS, de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et des universités de Grenoble et de Montpellier, définit ces espèces comme «ayant un rôle écologique irremplaçable» et unique dans leur écosystème.
Les chercheurs regrettent qu’une espèce ne soit considérée comme rare que lorsque sa population est peu abondante ou que sa répartition géographique est très limitée. Selon les scientifiques, le facteur le plus déterminant est son rôle unique dans l’écosystème. Ils en concluent qu’il est indispensable de prendre en considération leur originalité écologique dans les programmes de conservation.
1. Quelles actions la Commission mène-t-elle pour encourager les États membres à protéger ces espèces «écologiquement rares» présentes sur leur territoire, en particulier sur leur territoire ultramarin?
2. La Commission mène-t-elle des actions pour encourager les pays tiers à protéger ces mêmes espèces?
Question avec demande de réponse écrite E-005314/2020 à la Commission des Eurodéputes :
Chrysoula Zacharopoulou (Renew), Hilde Vautmans (Renew), Michal Wiezik (PPE), Martin Hojsík (Renew), Eleonora Evi (NI)
Objet: Le rôle de premier plan de l’Union européenne dans la conservation de la biodiversité mondiale
Selon le Fonds mondial pour la protection de la nature, les populations animales dans le monde ont diminué de 68 % depuis 1970. Nous approchons de la fin de la décennie pour la biodiversité décrétée par les Nations unies, mais les efforts entrepris n’ont pas permis d’inverser cette tendance. Cette extinction massive des espèces appelle, plus que jamais, une réaction urgente à l'échelle mondiale.
Compte tenu de l’ampleur de la catastrophe, seule une action multilatérale permettra d’obtenir des résultats. Alors que l’Union européenne s’apprête à approuver l’engagement des dirigeants en faveur de la nature lors du sommet des Nations unies sur la biodiversité, fin septembre, elle doit continuer à affirmer son rôle de meneur sur la scène internationale.
Lors de la Conférence des Parties à la convention sur la diversité biologique en 2021, la communauté internationale devra prendre des mesures décisives.
1. Que compte faire la Commission pour assurer le soutien mondial le plus large possible à un accord suffisamment ambitieux pour mettre un terme à cet effondrement sans précédent de la biodiversité?
2. Quels objectifs concrets entend-elle promouvoir et quelles ressources financières dans le cadre du prochain cadre financier pluriannuel – y compris l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale – recommande-t-elle d’utiliser pour atteindre ces objectifs et garantir que l’Union européenne contribue suffisamment à la conservation de la biodiversité mondiale?
Question avec demande de réponse écrite à la Commission de l'Eurodéputée Aurelia Beigneux :
Située au cœur d’un point chaud de la biodiversité mondiale, la Martinique abrite des milieux naturels diversifiés et présente un taux d’endémisme de 13 %.
Pourtant, le 22 avril 2020, le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité et le Muséum national d’histoire naturelle ont publié des résultats dans le cadre de la liste rouge des espèces menacées en France.
Cette liste rouge présente de nouveaux résultats pour la faune de la Martinique. Sur les 427 espèces indigènes évaluées, «près de 15 % apparaissent menacées[,] 15 espèces ont déjà disparu, 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacées», conclut le rapport.
«La destruction des habitats et leur fragmentation par l’urbanisation et les aménagements représentent les premières menaces pour les espèces animales de Martinique», expliquent les chercheurs.
L’extension urbaine et la pollution lumineuse sont des menaces pour les espèces nocturnes (chauve-souris, coléoptères). De plus, les tortues marines sur les plages subissent les différentes activités touristiques.
Que compte faire la Commission à la suite de ce rapport de l’UICN? Un plan d’action est-il prévu dans le cadre du programme LIFE pour l’environnement et l’action pour le climat?
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