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Dans une question orale, Pierre Morel-À-L'Huissier demande au gouvernement de s'engager pour une réduction du niveau de protection des loups

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Personnalité politique (1)

Question parlementaire

Nationale

Question orale au gouvernement de M. Pierre Morel-À-L'Huissier député (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires - Lozère ) :

Je ne sais pas à quel ministre m'adresser concernant la prédation du loup ; celui de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ou celui de la transition écologique et de la cohésion des territoires ? J’ai souhaité interroger le Gouvernement ce matin lors des questions orales sans débat. Ni l'un ni l'autre n’étaient présents. C’est un signe, à mon sens.
Vous avez ainsi laissé le ministre délégué chargé de la ville m’apporter ses réponses sur le loup dans les territoires ruraux – une fin de non-recevoir sur la révision de la convention de Berne et de la directive européenne « habitats ».
En contradiction totale avec ce que j'ai entendu ce matin, lors du Conseil des ministres de l'Union européenne du 26 septembre, le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire avait déclaré soutenir « l'intérêt de réexaminer la directive “ habitats ” », face au risque de disparition de l'activité agricole. Le 2 août, au Sénat, le même ministre s'était engagé à « réexaminer le statut du loup » au niveau européen, car il jugeait que sa population était « désormais hors de danger d'extinction ».
Aujourd'hui, vous faites marche arrière. Quelle explication pouvez-vous donner au monde de l'élevage ? Pourquoi ne pas soutenir la démarche de la Suisse, concernant la convention de Berne ? Au-delà, combien d’argent public a été consommé au titre des plans « loup » successifs, pour les mesures de protection, l'achat de clôtures et de patous, la rémunération des bergers et des brigades « loup », ainsi que pour l'indemnisation des victimes de ce prédateur ? Tout cela coûte beaucoup d’argent public et vous le savez. Pourquoi les éleveurs ne sont-ils indemnisés qu’à 80 % des coûts des dommages et non à 100 % ? Pourquoi ces sommes sont-elles prélevées sur le budget du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire et non sur celui de la transition écologique et de la cohésion des territoires ? Pourquoi continuer à financer des associations pro-loup avec de l’argent public, alors qu'elles contestent tous les arrêtés préfectoraux autorisant les tirs sur ces animaux ?

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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