Question écrite de Dominique Estrosi Sassone, sénateur des Alpes-Maritimes :
Stratégie nationale relative à la présence du loup
Mme Dominique Estrosi Sassone interroge M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur la stratégie qu'il compte mettre en œuvre concernant la présence du loup dans nos territoires.
Pour que les troupeaux et les loups cohabitent, l'État a instauré un arsenal d'interventions comme la dissuasion par effarouchement, le tir de défense ou le tir de prélèvement avec un quota de loups qu'il est possible d'abattre annuellement.
Une des caractéristiques du pastoralisme dans les Alpes-Maritimes est que les troupeaux restent en extérieur quasiment toute l'année, ce qui explique pourquoi, en 2016, ce département a été celui enregistrant le plus d'attaques de troupeaux (près de 3 000 bêtes) et le plus de tirs de prélèvement (quatorze), selon un décompte de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal).
Compte tenu de l'urgence, un arrêté ministériel paru le 16 juin 2017 a relevé exceptionnellement à quarante le quota de loups abattables contre trente-huit jusqu'alors avec des tirs de « défense renforcée ». Outre les attaques, l'avancée des loups sur le territoire péri-urbain est de plus en plus fréquente comme en témoigne ce loup aperçu près de Cannes et d'Antibes dans le parc départemental de la Valmasque en février 2017.
Il a déclaré qu'il souhaitait rencontrer toutes les parties prenantes après l'été 2017 afin de pouvoir définir une stratégie claire pour les quatre prochaines années mais devant cette situation, notamment durant les transhumances ainsi qu'en période estivale et automnale où plusieurs types de populations se partagent les alpages, l'établissement d'une stratégie nationale ne peut pas être reporté à 2018.
En effet, cette problématique n'est pas spécifique aux Alpes-Maritimes, d'autres départements sont régulièrement frappés par des attaques de grands prédateurs comme la Savoie, les Alpes de Haute-Provence, le Var, les Hautes-Alpes, l'Isère et la Drôme.
Après des années de concertation et de multiples interventions sans résultat, tant pour la protection des troupeaux que pour le recul territorial du loup, elle voudrait connaître la méthode qu'il compte employer pour réussir cette fois alors même que la première réunion nationale sur le loup, le 22 juin 2017 à Lyon, n'a pas été concluante. Elle souhaite également savoir quel plan d'action le Gouvernement entend proposer et si un rôle spécifique est envisagé pour les collectivités locales dans les territoires concernés.
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