Le sénateur demande à la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie comment, à la veille de la conférence de Paris, la France peut entraîner le monde lorsqu'elle ne peut supporter 30 ours et 300 loups, soit dix fois moins que ses voisins européens, et qu'elle donne des leçons aux peuples d'Afrique et d'Asie sur la préservation des fauves prédateurs pour l'Homme et les grands pachydermes destructeurs de cultures.
(extrait de la question)
Question écrite de François Grosdidier, sénateur de Moselle :
Protection du loup
M. François Grosdidier attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les attaques dont le loup fait l'objet et l'impunité dont paraissent bénéficier les éleveurs qui ont obtenu l'abattage de six loups en Savoie après avoir séquestré le président du parc national de la Vanoise. Sur le plan des principes républicains, comme sur le tout autre sujet des gens du voyage sur l'autoroute A1, il apparaît que l'autorité de l'État s'incline systématiquement devant la violence. Sous cette pression, le préfet de la Savoie a autorisé l'abattage de six loups.
Cette décision paraît d'autant moins fondée que les dégâts ont chuté de 30 % en Savoie par rapport à l'année 2014. Entre le 1er janvier et le 31 août 2015, 316 ovins sont morts en Savoie suite à des attaques de loup, contre 452 sur la même période de 2014, soit une baisse de 30 %, selon les chiffres publiés par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) Rhône-Alpes, coordinatrice nationale du plan loup. À l'issue de l'hiver 2014-2015, la population minimale de loups en Savoie détectée par l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) est de sept loups, et un loup a déjà été tué en Maurienne le 13 juillet 2015. L'autorisation d'abattage de six loups entraînerait son éradication dans la zone cœur du parc national de la Vanoise. Il lui demande donc de refuser cette éradication et de mettre tous les moyens sur la protection des troupeaux et l'accompagnement des bergers vers des méthodes permettant de partager l'espace naturel, dont la Vanoise devrait être un exemple pour la France et l'Europe. Il lui demande si cette éradication programmée n'est pas en contradiction totale avec le droit européen. Il lui demande comment, à la veille de la conférence de Paris, la France peut entraîner le monde lorsqu'elle ne peut supporter 30 ours et 300 loups, soit dix fois moins que ses voisins européens, et qu'elle donne des leçons aux peuples d'Afrique et d'Asie sur la préservation des fauves prédateurs pour l'Homme et les grands pachydermes destructeurs de cultures.
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