à l'origine la chasse était pratiquée pour réguler le gibier et se nourrir. Aujourd'hui, elle est devenue un « sport » consistant à tirer sur un animal domestiqué par l'homme lui-même, qu'il a nourri avant de le lâcher dans la nature. L'animal n'a plus peur de l'homme, et surtout ne sait plus évoluer de façon autonome dans le milieu naturel, rendant son tir très aisé.
extrait de la question parlementaire
Question parlementaire de Geneviève Gaillard, députée des Deux-Sèvres :
Mme Geneviève Gaillard attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la pratique des lâchers de tir et de repeuplement pour l'exercice de la chasse. Les lâchers de tirs, qui consistent à élever et nourrir des animaux puis à les lâcher dans le milieu sauvage en vue d'être chassés, et les lâchers de repeuplement, ayant pour objectif d'augmenter l'effectif d'une espèce sont des pratiques courantes dans le monde de la chasse. Pourtant, de nombreuses voix s'élèvent, y compris au sein même des associations de chasseurs, pour dénoncer ces pratiques, considérant que ces lâchers de tirs dénaturent l'esprit même de la chasse. En effet, à l'origine la chasse était pratiquée pour réguler le gibier et se nourrir. Aujourd'hui, elle est devenue un « sport » consistant à tirer sur un animal domestiqué par l'homme lui-même, qu'il a nourri avant de le lâcher dans la nature. L'animal n'a plus peur de l'homme, et surtout ne sait plus évoluer de façon autonome dans le milieu naturel, rendant son tir très aisé. Par ailleurs, cette pratique des lâchers soulève de graves questions d'ordre écologique. En effet, ceux-ci sont souvent effectués à l'aide d'espèces indigènes, représentant un réel danger génétique et sanitaire pour l'équilibre de la biosphère et les peuplements d'animaux sauvages autochtones. De plus, ils ne sont précédés d'aucune étude d'impact comme c'est le cas pour la réintroduction d'espèces disparues, ou en voie de disparition. Ces pratiques ne sont donc pas encadrées juridiquement, alors même qu'elles font courir un risque certain pour la diversité biologique et l'homme. Ainsi elle lui demande si elle entend encadrer et réglementer la pratique des lâchers de tirs et de repeuplement, aujourd'hui dépourvue de cadre juridique et, dans le cas d'une réponse positive, par quels moyens.