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Jean-Louis Carrère soutient la chasse aux pinsons et à l'ortolan malgré le statut protégé de ces espèces.

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Chasse aux pinsons et à l'ortolan : "Reculade inadmissible"

"Le sénateur Jean-Louis Carrère condamne la décision du ministre de l’Écologie et réaffirme sa détermination

Triste et en colère ! Jean-Louis Carrère, le sénateur des Landes, n’a pas apprécié la décision du ministre de l’Écologie concernant la chasse aux pinsons et à l’ortolan. Il réaffirme sa détermination et souligne ses regrets.

Que vous inspire la décision prise par Philippe Martin ?
Elle me stupéfie. Mes sentiments sont partagés entre la tristesse et la colère noire. J’en ai les larmes aux yeux. Je considère que cette décision est une reculade inadmissible. Rien, que ce soit juridiquement, scientifiquement ou écologiquement, ne s’oppose à ce que l’État demande la dérogation telle que le prévoit le guide interprétatif. Je fais partie de la majorité, je suis solidaire des décisions prises par le gouvernement, mais là, je ne comprends pas. Je demande simplement à ce que justice soit rendue. Le gouvernement doit avoir le courage politique de déroger pour le pinson dès maintenant, et pour l’ortolan dans un deuxième temps.

Pourtant, cet été, tout semblait avancer favorablement pour la dérogation…
On a rencontré Philippe Martin au mois de juin avec Alain Vidalies. Il a été préfet des Landes, et c’est un élu du Gers, il connaît bien ce dossier. On lui a expliqué que la seule façon de s’en sortir face aux intrusions des anti-chasse, et compte tenu du guide interprétatif et de la population d’oiseaux, c’était de demander la dérogation. Au matin de l’assemblée générale de l’Association des chasses traditionnelles, il m’a affirmé qu’il dérogerait pour la chasse aux pinsons après avoir consulté la commission ad hoc, et que pour l’ortolan, il attendrait la confirmation scientifique des publications réalisées par le professeur ornithologue Hobson, et une rencontre avec le commissaire européen, avant de donner une réponse. C’est ce que j’ai annoncé en suivant aux chasseurs. Tout cela a été confirmé par Philippe Martin le 9 octobre dernier aux présidents de la Fédération landaise de chasse et de l’Association des chasses traditionnelles.

Est-ce que le ministre a été influencé par ses collègues écologistes ?
Non, Cécile Duflot était d’accord pour la dérogation, Jean-Vincent Placé aussi. Je ne comprends pas sa décision, nous ne nous sommes pas parlé depuis.

Que va-t-il se passer maintenant ?
Le débat n’est pas clos, vous le verrez bientôt. Je reste déterminé jusqu’à ce qu’on m’apporte la preuve scientifique que l’on ne peut pas déroger, ce qui n’arrivera pas. Je confirme mon soutien le plus total aux chasseurs landais et à leurs représentants.

J’espère maintenant que tout le monde sera cohérent : soit on déroge, soit il faut que les règles de maintien de l’ordre de public soient respectées et parfaitement appliquées. Je fais entièrement confiance au préfet des Landes sur ce point. J’ai toujours milité et défendu l’art de vivre landais et ses traditions.

Je vis très mal, comme tous les parlementaires landais, l’épisode actuel. On nous fait passer pour des voyous.

Que pensez-vous de la montée des anti-chasse, anti-corrida, anti-foie gras, etc. ?

Quand une démocratie est affaiblie par la crise, ceux qui ont des comptes à régler le font généralement à terre. On est dans une société où les urbains veulent administrer les ruraux. Ces minorités ont de puissants relais médiatiques. Le phénomène s’est radicalisé, mais je ne crois pas qu’il se développe."

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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