Au total, les chasseurs à la glu des Alpes de Haute-Provence, pourront exercer leur droit de chasse avec des quotas diminués de près de 60 %, soit un quota individuel de sept grives, ce qui constitue une menace très sérieuse pour la pérennité de cette pratique.
Il lui demande de bien vouloir lui indiquer comment, dans ce contexte, il entend préserver la chasse raisonnée à la glu dans le département et soutenir la participation des glueurs à l'entretien de leur environnement.
(extrait de la question)
Question orale n° 0490S de M. Jean-Yves Roux (Alpes de Haute-Provence - RDSE):
Préservation de la chasse traditionnelle à la glu
M. Jean-Yves Roux attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, sur la préservation de la chasse traditionnelle à la glu dans les Alpes de Haute-Provence.
Cette chasse traditionnelle, sélective et contrôlée, reconnue par le Conseil d'État et la cour de justice des Communautés européennes depuis 1988, met en œuvre des savoir-faire séculaires qui participent, sur le pourtour méditerranéen, à la vivacité de la biodiversité et des territoires pastoraux. Il s'agit d'une pratique en parfaite adéquation avec la directive n° 2009/147/CE du 30 novembre 2009 du Parlement européen et du Conseil concernant la conservation des oiseaux sauvages, qui s'inscrit dans une démarche de gestion durable en articulant à la fois un suivi des populations des turdidés et la participation des pratiquants à des études scientifiques.
Il rappelle l'engagement du président de la République à préserver des chasses traditionnelles ainsi que les avis rendus le 24 juillet 2018 par le conseil national de la chasse et de la faune sauvage.
Or les arrêtés départementaux qui viennent d'être portés à la connaissance des chasseurs prévoient une baisse très importante des quotas de capture à la glu des merles et grives servant d'appelants.
Ces arrêtés se fondent sur la base des prélèvements déclarés lors de la saison 2017-2018. Or ce mode de calcul paraît inadapté puisque les prélèvements sont inférieurs de moitié aux possibilités de capture et ne peuvent être atteints.
Au total, les chasseurs à la glu des Alpes de Haute-Provence, pourront exercer leur droit de chasse avec des quotas diminués de près de 60 %, soit un quota individuel de sept grives, ce qui constitue une menace très sérieuse pour la pérennité de cette pratique.
Il lui demande de bien vouloir lui indiquer comment, dans ce contexte, il entend préserver la chasse raisonnée à la glu dans le département et soutenir la participation des glueurs à l'entretien de leur environnement.