Question écrite n° 14718 de M. Yves Daudigny sénateur (Aisne - SOCR) :
M. Yves Daudigny attire l'attention de Mme la ministre de la transition écologique et solidaire sur les évolutions attendues concernant l'interdiction du commerce d'ivoire en France et en Europe.
Les dégâts causés par le commerce d'ivoire représentent un enjeu majeur qui demande des avancées urgentes pour la protection des animaux sauvages. Cette activité est responsable chaque année de la disparition de près de 20 000 éléphants d'Afrique et de l'extinction à petit feu d'un grand nombre d'espèces. Le recul du braconnage ne pourra être atteint tant que le commerce d'ivoire restera légal au sein de l'Union européenne.
La France a récemment permis d'importantes avancées : le commerce d'ivoire brut y est désormais interdit, le commerce d'ivoire travaillé sur son territoire restreint. Ces mesures ont été prises dans la lignée d'autres pays tels que les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni.
Au cœur de la problématique du commerce d'ivoire se trouve la profession d'ivoirier, dont la valorisation et la transmission vont à l'encontre du principe même d'interdiction de cette activité. C'est pourquoi une réflexion est nécessaire autour des mesures qui doivent être prises, pour au contraire encourager une reconversion du métier d'ivoirier et un accompagnement des personnes concernées.
L'engagement de quelques pays sur la voie de l'interdiction du commerce d'ivoire est insuffisant face à l'ampleur de l'enjeu. Une interdiction globale et contraignante sur le sol européen est impérative afin d'avancer sur ce sujet.
Aussi l'interroge-t-il au sujet du rôle exercé par la France à l'échelle de l'Union européenne, pour que toute importation, exportation et vente domestique d'ivoire y soient formellement interdites.
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