Chasse & pêche

Plan loup 2024-2029: la sénatrice Annick Jacquemet demande au gouvernement de faciliter les tirs d'abattage contre les loups

Personnalité politique (1)

Question parlementaire

Nationale

Question écrite de Mme JACQUEMET Annick sénatrice (Doubs - UCN) :

Mme Annick Jacquemet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire au sujet de la révision de l'actuel plan national d'actions sur le loup et les activités d'élevage.
La souffrance des éleveurs confrontés à la prédation de leurs troupeaux est désormais largement reconnue. Les agriculteurs touchés, ainsi que leurs familles, endurent un stress croissant en raison de cette situation et passent de plus en plus de temps à protéger leurs troupeaux. En outre, pour faire face aux attaques répétées, certaines exploitations ont dû effectuer d'importants investissements financiers, au risque de fragiliser leur modèle économique.
Dans ce contexte, les professionnels craignent que, à terme, la pastoralisme soit sérieusement remis en cause dans notre pays. Pourtant, ces activités sont cruciales non seulement pour nourrir nos concitoyens et renforcer notre souveraineté alimentaire, mais aussi sur le plan écologique du fait de la capacité des prairies permanentes et des haies à stocker d'importantes quantités de carbone.
De plus, l'élevage joue un rôle essentiel dans la préservation de nombreux écosystèmes et contribue ainsi à l'entretien et au dynamisme de nos territoires. La biodiversité ne peut donc pas être mesurée uniquement à l'aune de la présence du loup.
Elle ajoute que le seuil de viabilité démographique du loup, fixé à 500 loups par le Muséum d'histoire naturelle et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (désormais Office français de la biodiversité), est aujourd'hui largement dépassé : la population compterait plus d'un milliers d'animaux signalés dans 53 départements.
Au regard de ces éléments, et dans la perspective de la préparation d'un nouveau « plan loup » pour la période 2024-2029, les principales organisations professionnelles agricoles ont formulé plusieurs propositions visant à mieux garantir le fragile équilibre entre, d'une part, la protection de l'espèce et, d'autre part, la protection de l'élevage et du pastoralisme.
Elles jugent déterminant que les éleveurs aient la possibilité de prévenir les attaques des loups sur les troupeaux en écartant les individus qui menacent les troupeaux plutôt que de réagir après les attaques. Elles appellent également à simplifier les règles actuelles de gestion du loup, notamment en fusionnant les tirs de défense (simple et renforcée) en un seul. Celui-ci, mis en oeuvre par cinq tireurs, serait valable pour cinq ans, dans tous les territoires de présence du loup et durant toute la campagne ; sans restriction, ni priorisation, pour assurer la défense des troupeaux. Parallèlement, la suppression du plafond de prélèvement de 19 % et l'autorisation, pour les éleveurs et les chasseurs ayant suivi une formation, d'utiliser des armes dotées de lunettes à visée nocturne sans obligation préalable d'éclairage du loup, sont également réclamées.
Élue dans le département du Doubs, territoire particulièrement concerné par ces problématiques, elle souhaite savoir dans quelles mesures le gouvernement entend retenir ces propositions dans le futur « plan loup » pour la période 2024-2029. Elle insiste enfin sur la nécessité de tenir compte des spécificités de l'élevage dans le massif jurassien, essentiellement bovin et centré sur la pâturage.

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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