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Pour Éric Ciotti et Charles-Ange Ginesy, suspendre les tirs de loups relève de l' «intégrisme environnementaliste»

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Hier soir le président du Conseil général, Eric Ciotti et le député Charles-Ange Ginésy ont réagi pour protester contre « cette forme d'intégrisme environnementaliste qui a motivé le recours devant le tribunal administratif
extrait de l'article de Nice Matin

Article de Nice Matin :

Le tribunal administratif de Nice «suspend» les tirs de loups

Depuis vendredi, on n'a plus le droit de tirer sur le loup. Le tribunal administratif de Nice, statuant en référé, a en effet suspendu l'arrêté préfectoral qui autorisait cette année, jusqu'à quatre tirs de prélèvement pour limiter la présence du prédateur dont la population est estimée à une trentaine d'individus dans le haut pays.

En attendant dans les prochains mois un jugement sur le fond, la juridiction niçoise a notifié cette décision applicable immédiatement à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), aux lieutenants de louveterie et aux sociétés de chasse de trente communes du département.

«Appliquer la loi»

« On a demandé simplement l'application de la loi, car le loup est un animal protégé, et ni les gardes ni les chasseurs n'ont le droit de le détruire ! Les ministères le savaient mais ont fait comme si. Les voici maintenant devant leurs responsabilités », se félicite Pierre Athanaze, président national de l'Association pour la protection des animaux (Aspas) qui avaient introduit ce référé avec France-Nature Environnement et Ferus (protection du loup et des ours).

Pas sûr, en revanche, que cette décision de justice fasse l'affaire des éleveurs du Mercantour, dont les troupeaux sont la cible régulière d'attaques : l'an passé, la mort violente de 2 417 brebis a été attribuée au grand prédateur. De quoi rendre la situation électrique chez les bergers qui, avant même cette décision du tribunal administratif, considéraient que « le plan loup était largement insuffisant »pour défendre leurs troupeaux. Pourtant, ces derniers jours, un mâle et une femelle ont été tués (à Saint-Étienne-de-Tinée et dans les gorges du Daluis), tandis qu'une louve a été abattue en juin à Duranus et un autre animal « touché » à Belvédère sans que l'on ait retrouvé son corps.

250 loups en France

« Tuer un loup ne protège pas les brebis, car un autre prendra sa place et viendra à nouveau faire des dégâts »,poursuit Pierre Athanaze. « Le seul moyen durable, c'est de protéger les troupeaux avec de vraies clôtures électriques, avec des chiens et la présence du berger. L'Italie vit sans difficulté avec 1 500 loups, l'Espagne avec 2 500, et nous en France on a des problèmes avec 250 individus ». Pour lui, le loup est le parfait bouc émissaire de la filière ovine, qui a de réelles difficultés causées par… « les importations à bas prix, de Nouvelle-Zélande notamment ».

Hier soir le président du Conseil général, Eric Ciotti et le député Charles-Ange Ginésy ont réagi pour protester contre « cette forme d'intégrisme environnementaliste qui a motivé le recours devant le tribunal administratif et qui a abouti à une mise en danger du pastoralisme en montagne ». Et les deux élus de demander au gouvernement « de prendre au plus vite des dispositions pérennes afin que l'agriculture et l'élevage de montagne, déjà fragile, parviennent à poursuivre ses activités dans la sérénité ».

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Soumis par Thierry Lherm

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