Question écrite n° 26873 de Mme Françoise Férat (Marne - UC) :
Mme Françoise Férat interroge Mme la secrétaire d'État auprès de la ministre de la transition écologique, chargée de la biodiversité, sur la volonté d'interdiction à la vente d'espèces exotiques envahissantes (EEE).
La France, dans ses territoires métropolitain ou ultramarins, est fortement affectée par la présence de faune ou flore exotiques (ragondin, vison d'Amérique, frelon asiatique, liane papillon, rat noir, renouées d'Asie, griffes de sorcière, etc.) prenant le pas sur les espèces autochtones. Elles provoquent des dommages considérables sur les écosystèmes avec de possibles répercussions sur la santé et l'économie. Selon l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN), elles constituent l'une des premières causes d'érosion de la diversité biologique au niveau mondial, après la disparition et la fragmentation des habitats.
Un règlement européen de 2014 demande aux États membres de prendre des mesures pour limiter les flux d'introduction de nouvelles espèces, gérer celles déjà présentes ou en voie d'expansion, surveiller les nouvelles apparitions et les fronts de propagation.
En parallèle, la stratégie nationale relative aux EEE, publiée en mars 2017, offre un cadre d'action pour coordonner les différents acteurs impliqués sur la problématique. À ce jour, outre des opérations de gestion menées sur un grand nombre d'espèces (séneçon en arbre, jussies, erismature rousse, vison d'Amérique, muntjac de Reeves, écureuil de Pallas, xénope lisse...), des campagnes de communication ont été menées auprès des établissements de conservation ainsi qu'auprès d'acteurs socio-professionnels concernés, et des formations organisées sur le sujet auprès des collectivités territoriales et d'acteurs locaux gestionnaires.
Seulement, il subsiste encore la possibilité d'acheter certaines EEE dans les jardineries et autres points de vente de végétaux.
Elle lui demande si le Gouvernement entend prononcer des interdictions de vente d'espèces exotiques envahissantes et également de porter ces interdictions au niveau européen.