Question écrite n° 18533 de Mme Martine Berthet sénatrice (Savoie - Les Républicains) :
Mme Martine Berthet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conséquences de la présence en grand nombre du loup sur notre territoire national.
La France est signataire de la convention de Berne du 19 septembre 2019 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe et l'a ratifiée le 26 avril 1990. Trente ans après la ratification de la convention de Berne, le loup figure toujours à l'annexe II concernant les espèces de faune strictement protégée. Pourtant, en 2019, le dernier comptage a fait passer la population à 530 individus, au-dessus du seuil de viabilité de l'espèce fixé à 500 loups en 2023 par l'actuel plan national loup. Les ovins sont particulièrement touchés mais les loups s'attaquent également à présent de plus en plus aux bovins et aux équins. À force de n'être plus chassés, ils n'ont plus la crainte de l'homme et se rapprochent des habitations. On constate de fait de plus en plus d'attaques au sein même des villages.
La présence du loup en France est incompatible avec notre tradition de pastoralisme. En Savoie, les éleveurs sont de plus en plus résignés et révoltés. Si rien n'est fait, des conséquences dramatiques pour eux-mêmes ou pour l'entretien des paysages de montagne sont à prévoir. Par ailleurs, cette présence en forte augmentation du loup qui n'est plus chassé est un contresens pour la protection de la biodiversité. Celle-ci est mise en danger à la fois par le surpâturage des animaux en enclos et par la présence des chiens rendue obligatoire. Ces derniers chassent les oiseaux, les marmottes et autre faune sauvage.
Aussi, elle souhaiterait savoir si et dans quel délai le Gouvernement entend demander la révision des annexes de la convention de Berne afin que le statut du loup puisse évoluer en France.
Commentez directement sur sa page Facebook