Question écrite n°08875 de Mme CAZEBONNE Samantha sénatrice (Français établis hors de France - RDPI) :
Mme Samantha Cazebonne interroge M. le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires sur la pêche au vif. Les données scientifiques s'accumulent et démontrent que les poissons sont des êtres sensibles, capables non seulement de ressentir la douleur au même titre que les vertébrés terrestres mais aussi d'éprouver des émotions négatives telles que le stress et la peur. Pourtant, qu'il s'agisse de pêche de loisir ou de pêche professionnelle, il n'existe actuellement aucune réglementation visant à limiter la souffrance des poissons en France. La pêche au vif peut être considérée comme l'une des pires pratiques en termes de souffrances infligées aux poissons. Le principe consiste à pêcher des poissons carnassiers en utilisant comme appât un vertébré, généralement un poisson. Alors que celui-ci est parfaitement conscient, on lui transperce le dos ou la bouche avec un hameçon puis on le livre, sans possibilité de fuite, à l'attaque de son prédateur. Cette attaque, qui peut ne survenir qu'après plusieurs heures de souffrance, doit déclencher chez le poisson une panique qu'on n'ose imaginer. La pêche au vif est ainsi une pratique extrêmement cruelle, que plusieurs pays européens ont déjà interdite sur tout ou partie de leur territoire : Allemagne, Autriche, Irlande, Écosse, Suisse. En France, pour des raisons de souffrance animale, des collectivités prennent position contre la pêche au vif. C'est par exemple le cas de la métropole de Grenoble, Paris, Saint-Étienne et Puteaux. Elle demande au Gouvernement s'il envisage d'interdire la pêche au vif.
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