Les espèces « nuisibles » sont piégées depuis longtemps et l'on n'a jamais vu une diminution de leurs effectifs et encore moins une mise en danger de leur survie. [...] Il faut donc conserver tous les motifs permettant cette régulation indispensable.
extrait de la question
Question parlementaire de véronique Besse, députée de Vendée :
Mme Véronique Besse attire l'attention de M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les risques d'un changement de terminologie. En effet, si parfois, le terme « nuisible » peut avoir une connotation péjorative, il renferme bien la réalité des faits. Un animal « nuisible » est un animal qui cause des nuisances non seulement à l'encontre des biens, des personnes, mais aussi à la faune sauvage quelle que soit sa qualification (gibier ou protégée). Un mustélidé, tel que la fouine, commet des dommages aux biens des personnes lorsqu'il s'installe dans une isolation ou un poulailler. On peut alors parler d'animal « déprédateur ». Il en commet aussi à la faune sauvage : perdreaux, faisans, passereaux, écureuils. Sans compter la prédation de la martre sur une espèce emblématique comme le tétras. Là, on parle d'animal « prédateur ». Bien sûr, tout animal sauvage est un prédateur et l'idée n'est pas de lui retirer cette « fonction » qui lui permet de se nourrir, mais l'encadrement de cette prédation nous semble indispensable pour un bon équilibre et le maintien de la biodiversité. Le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie s'est engagé à remplacer le terme « nuisible » par uniquement « déprédateur » (réunion du 12 novembre 2013 du groupe technique chargé de l'élaboration d'un guide méthodologique au ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie). Il faut souligner que cela se fait sans concertation des partenaires de ce dossier. Cette vision trop réductrice du problème ne peut satisfaire tous ceux qui luttent pour que notre faune sauvage continue à être présente et diversifiée sur l'ensemble du territoire comme c'est le cas aujourd'hui. Les espèces « nuisibles » sont piégées depuis longtemps et l'on n'a jamais vu une diminution de leurs effectifs et encore moins une mise en danger de leur survie. Ce piégeage est assorti de telles contraintes réglementaires qu'il n'a aucun impact sur les populations visées dans leur globalité. Il faut donc conserver tous les motifs permettant cette régulation indispensable. En conséquence, elle lui demande si le Gouvernement compte prendre en compte les inquiétudes des partenaires de ce dossier face aux conséquences de ce changement de terminologie avant de procéder à ce changement par ordonnance comme cela pourrait, semble-t-il, être le cas.
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