Question avec demande de réponse écrite E-006348/2020 à la Commission de l'Eurodéputée France Jamet :
Les manadiers, c’est-à-dire les éleveurs de taureaux et de chevaux camarguais, sont frappés de plein fouet par les conséquences des politiques de confinement. Rien qu’en Occitanie, ce sont près de 800 courses camarguaises - où les taureaux ne sont pas tués - qui n’ont pas pu avoir lieu. Sans compter les abrivado, les bandido et autres encierros qui rythment habituellement les fêtes votives, animent les villages languedociens et provençaux, le quotidien des gens dans la perpétuation de nos traditions.
Les retombées économiques liées à ces manifestations culturelles s’élèvent à 26 millions d’euros par an sur ce terroir. D’une manière générale, les structures locales reposant sur l’agritourisme, dont le pic d’activité s’étend de mai à septembre, font face à une perte de 95 % de leurs ressources. Au comble du désespoir, les éleveurs commencent à abattre leurs bêtes, faute de revenus suffisants pour les nourrir.
La bouvine est un secteur économique et culturel, dont dépendent des milliers d’emplois, qui s’effondrera s’il ne reçoit pas les aides suffisantes. Au regard du risque que représenterait la disparition de cette filière, et de la perspective imminente d’un abattage massif de cheptels d’une espèce taurine au demeurant menacée (le biou), la Commission envisage-t-elle d’engager une partie des fonds européens de soutien en faveur des manadiers français?
Commentez directement sur sa page Facebook