Motion
Considérant la prise de conscience de la question de la souffrance animale, notamment sur la question de la captivité des cétacés puisque 70% des Français.e.s sont opposés à la captivité des dauphins et des orques dans des parcs aquatiques.
Considérant que cette prise de conscience citoyenne en faveur du respect de la condition animale s’est traduite dans de nombreux pays du monde par l’interdiction des delphinariums ;
Considérant que la souffrance provoquée par la captivité met en danger les dauphins et orques captifs, et leurs dresseurs, par le décuplement des comportements agressifs en bassin ;
Considérant l’insuffisance des éléments annoncés par la ministre et les nombreuses inquiétudes concernant les délais et le devenir des animaux aujourd’hui captifs ;
Les membres d’Europe-Écologie-Les-Verts défendent une stratégie volontariste pour aller vers la fin de l’exploitation et de la détention de cétacés en captivité à court-terme.
Dans l’immédiat, est proposé de :
→ Interdire les spectacles incluant des cétacés dans les zoos et parcs marins.
→ Interdire l’importation et l’exportation de cétacés entre la France et un pays tiers.
→ Mettre fin aux programmes de reproduction et d’échange entre les différents delphinariums.
→ Lancer un projet pilote d’étude et essai de remise en liberté des cétacés qui ont déjà vécu dans la nature.
→ Encourager et accompagner la création de sanctuaires ou refuges marins pour accueillir les cétacés captifs et les réhabituer à la vie sauvage. Cette mesure est plébiscitée par 86% des Français (sondage IFOP de 2018 pour C’est Assez). Plus largement, nous rappelons l’importance que la France organise et contribue à la mise en œuvre de la protection d’au moins 30% des océans (voir la proposition faite dans la motion Pour une approche plus durable et plus éthique de la pêche, adoptée en juillet 2020).
→ Créer un comité de suivi vers la remise en semi-liberté ou liberté des cétacés actuellement captifs. Associant les représentant-e-s de l’État, des représentant-e-s des parcs marins et zoos concernés, des représentant-e-s d’association de protection animale, d’équipes vétérinaires spécialisées, de scientifiques (biologistes marins, éthologues), ce groupe aura la charge d’élaborer des scénarios de remise en liberté ou en semi-liberté pour chacun des cétacés captifs sur le territoire.
→ Mettre en place un fonds de soutien pour accompagner la conversion des parcs marins et zoos accueillant des cétacés.
À court-terme : la fin de la captivité des cétacés dans les 5 ans avec :
→ La mise en semi-liberté -dans des sanctuaires ou refuges marins- ou liberté de l’ensemble des cétacés aujourd’hui détenus.
→ L’interdiction totale de la détention de cétacés marins en captivité.
→ Une extension mondiale de l’interdiction de la capture de dauphins, d’orques et de marsouins alors que cette interdiction ne concerne aujourd’hui que les eaux européennes et certaines eaux internationales.
Commentez directement sur sa page Facebook