Question écrite de Jean-Paul Fournier, sénateur du Gard :
Soutien à la filière d'élevage du taureau de Camargue
M. Jean-Paul Fournier expose à M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement les difficultés dans lesquelles se trouvent les éleveurs de taureaux en Camargue, dont une partie du cheptel est classée en appellation d'origine protégée (AOP). En effet, ils subissent directement les nombreuses contraintes naturelles de ce territoire caractérisé par le sel, le vent, les zones inondables ou encore les sols souvent très pauvres. Néanmoins, la présence d'une agriculture développée en petite et grande Camargue est nécessaire afin de préserver cette zone humide unique en France, réserve de biosphère où évoluent plus de 350 espèces d'oiseaux différentes. Avec la riziculture, l'élevage permet non seulement un entretien de ce vaste territoire, mais cultive également l'image traditionnelle de la Camargue, composée des flamands roses, des taureaux et chevaux de Camargue, et au-delà de la course camarguaise patrimoine immatériel de notre pays. Toutefois, l'élevage extensif, en semi-liberté, pratiqué depuis le 19ème siècle, a un coût certain. La race bovine de Camargue est fragile et son rendement en termes de production de viande, notamment à cause de son alimentation, est faible. Ainsi, au regard des efforts que fait la filière en termes de modernisation et d'environnement, il semble de plus en plus indispensable de faire bénéficier l'ensemble des terres humides du delta du Rhône, entre Gard et Bouches-du-Rhône, soit 18 000 hectares, d'une aide spécifique. Aussi, lui demande-t-il dans quelle mesure la Camargue pourrait, à l'instar d'autres territoires agricoles en France, avoir accès à l'indemnité spéciale pour handicap naturel (ISHN).
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