Réponses du candidat à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy à L214 et Néoplanète.
A la question :
La Grèce et la Bolivie ont interdit l’utilisation d’animaux dans les cirques. En Autriche et en Croatie, les animaux sauvages n’y sont pas autorisés. De nombreuses ressources permettent aux enfants de découvrir les animaux dans leur environnement naturel (reportages, films animaliers, livres, etc.), sans devoir assister à des démonstrations d’asservissement d’animaux captifs. Vous engagez-vous à interdire l’utilisation d’animaux (sauvages ou non) dans les cirques ?
Il répond :
"Non. Les animaux d'espèces non domestiques sont, pour la très grande majorité d'entre eux, nés et élevés en captivité. L'objectif des discussions à mener en faveur de la protection des animaux est d'encadrer de façon raisonnée et non d'interdire les activités des cirques utilisant des animaux, alors qu’elles contribuent à émerveiller tant d’enfants et à leur faire découvrir la beauté de nombreuses espèces dont le regard serait sinon réservé aux seuls plus aisés. Les cirques doivent naturellement disposer de l’ensemble des autorisations délivrées au titre de la protection de l'environnement, d’une part, des certificats de capacité à respecter les règles de bon entretien des animaux, d’autre part. J’ai voulu que ces règles soient renforcées. Ainsi, de nouvelles règles sont intervenues le 5 avril 2011, pour renforcer le bien-être des animaux hébergés dans les établissements de spectacles itinérants."
Si les animaux sont nés en captivité, c'est parce qu'on les y fait se reproduire... Et leur naissance en captivité ne justifie pas qu'ils subissent un dressage et une détention en cages exigües. L'arrêté dont parle Nicolas Sarkozy ne pose que des normes a minima qui pérennisent l'exploitation et la misère des animaux dans les cirques. Nicolas Sarkozy n'a d'ailleurs pas donné de réponse précise à la Fondation Brigitte Bardot qui l'interrogeait également sur :
- L’interdiction de détention d’animaux sauvages par des particuliers,
- l’interdiction de reproduction des animaux de cirque (nombreux jeunes tigres ou lionceaux vendus à des particuliers),
- la création de refuges gérés par l’Etat, en collaboration avec les associations de protection animale, chargés d’accueillir les animaux d’établissements en perdition ou les animaux saisis en douane qui ne peuvent faire l’objet d’une réintroduction dans leur milieu naturel,
- le financement de ces refuges par les établissements détenant des animaux sauvages (zoo et cirques) qui seraient assujettis à une taxe créée à cet effet,
- le renforcement des contrôles de douane et des Services Vétérinaires aux frontières et sur l’ensemble du territoire.
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