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Sidonie Parisot Élue municipale, déléguée à la condition animale (75) EELV
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Douchka Markovic Élue municipale, déléguée à la condition animale (75), Conseil de Paris Parti animaliste
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Sandrine Martinie-Jamar Élue municipale, déléguée à la condition animale (93) Parti animaliste
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Marie-Françoise Hamard Élue municipale, déléguée à la condition animale (67) SE
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Eddine Ariztegui Élu municipal, délégué à la condition animale (34) Parti animaliste
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Séverine Figuls Élue municipale, déléguée à la condition animale (44) Parti animaliste
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David Cormand Eurodéputé EELV
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Sandra Krief Élue municipale, déléguée à la condition animale (38) Parti animaliste
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Sabrina Haerinck Élue municipale, déléguée à la condition animale (73) SE
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Grégory Moreau Élu municipal, délégué à la condition animale (75) Parti animaliste
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Francis Feytout Élu municipal, délégué à la condition animale (33) EELV
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Laëtitia Ben Sadok Élue municipale, déléguée à la condition animale (63) EELV
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Nathalie Dehan Élue municipale, déléguée à la condition animale (69) EELV

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Manifeste

Corrida Partielle

Tauromachie : il faut «réformer la bouvine» et mettre
fin à «certaines pratiques archaïques»

TRIBUNE
Collectif
Dans une tribune au « Monde », des personnalités politiques et des associations
animalistes, parmi lesquelles Julien Bayou, Caroline Roose et Henry-Jean Servat
demandent une réglementation des pratiques entourant la bouvine. Si cette activité
tauromachique se fait sans mise à mort, elle provoque mutilation et souffrance animale

Au cours de la récente bataille médiatique sur la corrida, la bouvine a été un sujet défendu par
certains aficionados, essayant de faire un amalgame entre les deux activités. Contrairement à
la corrida, la bouvine est une tradition du Sud de la France et correspond à un ensemble de
jeux et spectacles taurins, sans mise à mort de l’animal.

Les acteurs de la bouvine préparent une demande d’inscription à l’inventaire du patrimoine culturel
immatériel de l’Unesco, en partenariat avec des pratiquants d’activités tauromachiques du sud de la
Catalogne et de la Toscane.

Cette reconnaissance sanctifierait à la fois les courses, mais surtout les gestes et le savoir-faire qui s’y
rattachent. Si les jeux eux-mêmes sont loin d’être menacés comme peut l’être la corrida, il s’agit en
fait surtout de préserver des pratiques dont certaines sont archaïques et loin de faire l’unanimité.

Supplice de la pince

Dans les manades, les jeunes taureaux sont castrés afin notamment de les rendre moins dangereux lors des courses. Pratiqué par torsion testiculaire et blocage de l’afflux sanguin, le bistournage est la méthode la plus ancienne. Aussi appelé localement «le supplice de la pince», il consiste à écraser
chaque cordon spermatique à travers le scrotum. Couché de force et pattes ligotées, l’animal subit
souvent cette mutilation à vif. Mal effectuée, elle laisse un testicule fonctionnel.

Une dernière méthode employée dans les élevages se résume à stériliser les taureaux en posant un
élastique au-dessus des testicules, durant trois à sept semaines, ce qui les fait également beaucoup
souffrir. Ces douleurs intenses, dénoncées depuis des décennies par les associations de protection des animaux ne sont pas acceptables. L’anesthésie des animaux lors de la stérilisation doit être rendue obligatoire, avec des contrôles effectués par des acteurs sans lien d’intérêt avec le monde de l’élevage.

Autre rituel : la ferrade, dont la mise en scène rassemble touristes et passionnés de bouvine. Pour les
distinguer, les taureaux sont marqués au fer rouge. Poussés au sol à l’aide d’un trident, ils sont
maintenus par les invités pendant que le fer leur brûle profondément la peau.

Afin de montrer de quelle manade ils proviennent, on leur inflige également l’escoussure en
découpant à vif leurs oreilles avec un couteau, pour concevoir des formes propres à chaque manade.
La ferrade et l’escoussure doivent être interdites. Elles sont d’autant plus inutiles que certaines
manades les ont déjà abandonnées au profit de boucles auriculaires comme seul moyen d’identification.

Pratiques dangereuses

Plus prisées encore pour animer les fêtes locales, de nombreuses manifestations rythment l’été des
villes et villages du Sud. S’y succèdent l’abrivado et la bandido, qui désignent le lâcher de taureaux
dans des rues barricadées, et les courses camarguaises dans les arènes. Sortir de leurs prairies des
bovins paisibles pour les immerger dans une foule hurlante provoque un stress profond. Ici, les
risques de blessures sont nombreux.

Les yeux des animaux ont parfois été crevés par le crochet fait de lames dentées, destinées à couper
les fils retenant la cocarde. Une barrette a été ajoutée au crochet afin de limiter la profondeur des blessures mais il reste dangereux. Il existerait pourtant bien d’autres façons de la
fixer qui n’imposeraient pas de recourir à un outil tranchant pour la décrocher.

De multiples lésions, parfois mortelles, pourraient également être évitées en rembourrant les obstacles et barrières, et en fixant des guêtres de protection aux animaux. Les communes qui organisent ces activités se doivent d’assumer cette sécurisation minimale.

Sachons sortir d’une culture de la violence et de la souffrance. Nous prônons une valorisation de
notre culture mais demandons la réforme des traditions qui engendrent des sévices envers les
animaux ou les humains.

Nous, élu(e)s, président(e)s d’associations ou de partis politiques, demandons aux législateurs de
réformer la bouvine telle qu’elle est proposée, afin qu’elle ne génère plus ces souffrances animales et qu’elle ne bénéficie d’aucune reconnaissance officielle ni de soutien public ; en attendant une réforme éthiquement acceptable et validée par les acteurs de la protection animale.

[...]

(Extrait de l'article du Monde)

Seuls les signataires référencés sur Politique & Animaux sont listés dans le présent article (voir l'explication des personnalités référencées sur notre site ici).

Retrouvez la liste complète des signataires ici.

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