Justification de la note
Positif mais pas assez ambitieux
Le conseil municipal, réuni le 22 février, a reconduit la subvention annuelle qu’il verse au zoo de l’Orangerie. « Pour la dernière fois », ont souligné les élus. (...) le conseil municipal s’est en effet quasiment accordé sur la nécessité de ne plus y détenir d’animaux dits exotiques. « Le changement, a [précisé Roland Ries, le maire de Strasbourg], se fera avec ou sans eux. » Eux, ce sont les Amis du zoo de l’Orangerie, l’association qui gère les animaux et l’établissement, avec les financements municipaux.
(extrait de l'article de Code animal)
Article de Code animal :
Dernière subvention pour le zoo de Strasbourg
Le conseil municipal, réuni le 22 février, a reconduit la subvention annuelle qu’il verse au zoo de l’Orangerie. « Pour la dernière fois », ont souligné les élus.
Conseil municipal du 22 février, à Strasbourg
« Cette fois, nous irons au bout de la transition. […] Il faut privilégier les animaux de nos régions. » Dans la bouche de Roland Ries, le maire de Strasbourg, la phrase est d’importance. Lundi 22 février, lors des discussions sur la subvention annuelle versée au zoo de l’Orangerie, le conseil municipal s’est en effet quasiment accordé sur la nécessité de ne plus y détenir d’animaux dits exotiques. « Le changement, a-t-il précisé, se fera avec ou sans eux. » Eux, ce sont les Amis du zoo de l’Orangerie, l’association qui gère les animaux et l’établissement, avec les financements municipaux.
Une association contre laquelle Code animal a porté plainte en 2013 pour mauvais traitements et dont les pratiques étaient également au cœur des débats du 22 février. Rappelant qu’elle avait, dans un premier temps, accepté de rejoindre le groupe de travail mis en place par la ville pour faire évoluer le zoo, Éric Schultz, adjoint au maire, a dressé l’inventaire de ses dérobades ultérieures : « Demande d’éviction de certaines associations du groupe de travail en octobre, retrait unilatéral et refus de participer aux travaux du groupe en novembre, publication très médiatisée début janvier d’un livre blanc plus que critiquable sur la forme comme sur le fond et véritable manifeste d’un autre temps. »
Audit financier
À la tête de ce groupe de travail, Christel Kohler, adjointe au maire chargée de ce dossier, a elle aussi dénoncé les attaques médiatiques menées par la direction du zoo à l’encontre de la ville. Et insisté sur le fait que, désormais, « avec ou sans les Amis du zoo, la concertation continuera », annonçant au passage le lancement d’un audit financier pour s’assurer de l’adéquation des moyens alloués par la ville avec les missions confiées au zoo.
Le consensus s’est donc fait large pour pointer un « modèle dépassé ». Pour Philippe Bies (Parti socialiste), « il faut que ceux qui ont quitté la table des négociations y reviennent, sous peine de se faire évincés de manière définitive », tandis que Thomas Remond (Modem) a condamné « un vrai déni de l’association [des Amis du zoo de l’Orangerie] sur les conditions de vie des animaux ».
« Les lignes bougent »
En termes d’éthique, Laurence Vaton (Modem) a pour sa part souligné l’urgence de se pencher sur le sort des lynx, « qui tournent en rond dans des cages inadaptées à leurs besoins », et Alexandre Feltz (adjoint au maire), la nécessité « que les animaux exotiques retrouvent des lieux plus adaptés à leur physiologie, à leur psychologie, à leur vie ». Seule voix discordante, celle du Front national, représenté par Julia Abraham, selon laquelle « le zoo ravit des générations d’enfants ».
Code animal, écarté du groupe de travail de la ville par l’association des Amis du zoo, a demandé, à l’issue du conseil municipal, à le réintégrer. Comme l’indique Éric Schultz, « les lignes bougent ». Nous espérons désormais qu’elles bougeront assez vite pour les deux lynx dans leur enclos dallé, pour le fennec dans son mètre carré de béton, pour les aras cloués au sol derrière leur vitre.
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