Question écrite de Mme Corinne Vignon députée (La République en Marche - Haute-Garonne ) :
Mme Corinne Vignon attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les conditions d'élevage des chèvres en France. Chaque année, plus d'un million de chèvres laitières sont élevées en France, dont plus de 60 % dans des conditions intensives, en zéro pâturage. À la claustration et aux fortes densités dans les bâtiments d'élevage s'ajoutent le recours très fréquent à l'ébourgeonnage des cornes des chevreaux et chevrettes. Cette mutilation, très fréquente en élevage, est réalisée généralement à vif, au fer chaud, directement par l'éleveur ou un employé de l'élevage. Extrêmement douloureux même lorsqu'il est réalisé sur de jeunes cabris, l'ébourgeonnage modifie considérablement le comportement ultérieur des animaux. Des études ont ainsi montré que les chèvres sans cornes développaient davantage de comportements agressifs que les chèvres cornues. Dans la mesure où l'ébourgeonnage et l'écornage des chevreaux sont des pratiques sources de souffrance pour des milliers d'individus et que l'absence de cornes altère considérablement le comportement des animaux, elle souhaite savoir si le Gouvernement entend interdire le recours à cette mutilation pour améliorer le bien-être des chèvres dans les élevages français.
Question écrite de M. Dimitri Houbron député (Agir ensemble - Nord ) :
M. Dimitri Houbron attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les pratiques d'écornage/ébourgeonnage des chevreaux. Il rappelle que la France est le premier producteur mondial de fromage de chèvre et que près d'un million de chèvres laitières sont élevées chaque année dans le pays souvent dans des conditions intensives, en zéro pâturage, confinées dans des bâtiments surpeuplés. Il rappelle que, pour des raisons de sécurité des animaux et des personnes, l'ébourgeonnage des cornes de chevreaux et chevrettes est réalisé généralement à vif, au cautère. Cette pratique est une mutilation visant à retirer les cornes de l'animal depuis le bourgeon cornual de sorte à ce qu'elles ne repoussent plus. Il précise que cette pratique se fait généralement sur les plus jeunes, sans anesthésie, considérés comme supportant davantage la douleur. Il constate, cependant, que l'ébourgeonnage est une pratique douloureuse pour l'animal et pour lesquelles plusieurs professionnels recommandent la combinaison de l'anesthésie locale et de l'analgésie systémique afin de réduire la douleur de l'animal. Ainsi, il souhaite savoir si M. le ministre envisage une meilleure prise en compte de la douleur de l'animal et de son bien-être dans le cadre de la pratique de l'ébourgeonnage voire une suppression totale de celle-ci.
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