Question écrite de M. BOUCHET Gilbert sénateur (Drôme - Les Républicains):
M. Gilbert Bouchet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la fragilité de certains acteurs de la filière longue de commercialisation des chevreaux de boucherie. Aujourd'hui et malgré les actions engagées pour promouvoir l'engraissement à la ferme et la valorisation locale de la viande de chevreau, plus de 80 % des chevreaux de boucherie nés en Auvergne-Rhône-Alpes sont orientés vers la filière longue. Les engraisseurs spécialisés de chevreaux sont un maillon essentiel de l'organisation de cette filière. En permettant aux éleveurs caprins d'externaliser l'engraissement des chevreaux, et de leur trouver un débouché, on permet à la filière caprine tout entière de trouver son équilibre. Cependant, la situation économique de certains engraisseurs du sud-est, qui collectent des chevreaux sur ce territoire et les commercialisent auprès du même abatteur spécialisé du Vaucluse, s'avère préoccupante. Les hausses de coûts de production qu'ils subissent dans un contexte inflationniste remettent en cause leur pérennité. Aussi, ils souhaiteraient que soient analysées deux pistes d'actions visant à conforter leur activité. Tout d'abord, un appui à la modernisation des ateliers, qui permettrait aux engraisseurs de gagner en efficacité et d'optimiser leurs coûts. Ensuite un accompagnement vers une contractualisation, entre engraisseurs et abatteurs, pour une meilleure prise en compte des coûts de production dans les prix d'achat des chevreaux gras. Aussi, il demande la position du Gouvernement sur cette question.
Question de M. ROJOUAN Bruno (Allier - Les Républicains-R):
M. Bruno Rojouan attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les difficultés rencontrées par la filière chevreaux.
La filière longue de commercialisation des chevreaux de boucherie en Auvergne-Rhône-Alpes est actuellement confrontée à une situation préoccupante. Bien que des efforts aient été déployés pour promouvoir l'engraissement à la ferme et la valorisation locale de la viande de chevreau, plus de 80 % des chevreaux de boucherie de la région sont encore orientés vers la filière longue. Cette dépendance met en lumière la fragilité des acteurs spécialisés dans l'engraissement des chevreaux, qui sont indispensables pour permettre aux éleveurs caprins d'externaliser cette étape et de trouver des débouchés pour leurs animaux.
Les engraisseurs spécialisés, notamment ceux du sud-est, jouent un rôle essentiel en collectant les chevreaux sur le territoire et en les commercialisant auprès d'abatteurs spécialisés. Cependant, ils font face à des hausses de coûts de production dans un contexte inflationniste, ce qui menace leur pérennité. La situation économique difficile de ces engraisseurs pourrait avoir des répercussions graves sur l'ensemble de la filière caprine régionale, remettant en cause son équilibre et sa durabilité.
Dans ce contexte, il souhaite savoir quelles mesures le Gouvernement compte mettre en place pour consolider et structurer la filière chevreaux de manière durable, assurant ainsi la pérennité de l'activité des engraisseurs et la stabilité de la filière caprine régionale.
Question de Mme MONIER Marie-Pierre sénatrice (Drôme - SER):
Mme Marie-Pierre Monier appelle l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur la grande fragilité de la filière des chevreaux de boucherie.
Aujourd'hui, plus de 80 % des chevreaux de boucherie nés en Auvergne-Rhône-Alpes sont orientés vers la filière longue en dépit des actions engagées pour promouvoir l'engraissement à la ferme et la valorisation locale de la viande de chevreau, telle que la démarche « label rouge » mise en oeuvre par le syndicat Caprin de la Drôme.
Maillon essentiel de l'organisation de cette filière, le nombre des engraisseurs spécialisés de chevreaux a diminué en raison de l'écrasement de leurs marges dans le contexte inflationniste et n'est plus suffisant pour permettre aux éleveurs caprins d'externaliser l'engraissement des chevreaux et de leur trouver un débouché. C'est l'équilibre de la filière caprine tout entière qui est en cause.
Afin de conforter son activité, la filière chevreaux propose deux pistes d'actions : un appui à la modernisation des ateliers, afin que les engraisseurs puissent améliorer leurs coûts et un accompagnement vers la contractualisation entre engraisseurs et abatteurs, pour mieux prendre en compte les coûts de production dans les prix d'achat des chevreaux gras.
Aussi, elle lui demande quelles réponses elle est en mesure d'apporter à ces propositions et plus largement aux difficultés rencontrées par la filière chevreaux.
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