Justification de la note
Peut sembler positif mais nécessite de la vigilance quant aux modalités de mise en oeuvre
Pour ces raisons et ainsi répondre aux conditions définies à l’article L. 214‑1 du code rural et de la pêche maritime, le présent amendement vise à mettre en place des standards minimums de bien-être des animaux en élevage cunicole, incluant l’interdiction des systèmes en cage au profit des systèmes de parcs collectifs enrichis pour les lapins d’engraissement.
(extrait des amendements rejetés)
AMENDEMENT N°943
présenté par
Mme Degois, Mme Guerel, M. Dombreval, Mme Pascale Boyer, M. Kerlogot, M. Da Silva, Mme Rossi, Mme Cazebonne, Mme Bureau-Bonnard et Mme Bergé
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ARTICLE 13 BIS A
À l’alinéa 2, substituer au mot :
« élevées »
les mots :
« et de lapins d’engraissement élevés ».
EXPOSÉ SOMMAIRE
Cet amendement s’inscrit dans la continuité de l’interdiction des cages pour les poules, en étendant cette disposition aux élevages de lapins d’engraissement.
La filière cunicole produit plus de 37 millions de lapins par an. À l’échelle internationale, il s’agit du deuxième animal en terme d’élevage.
Principalement élevés en cages grillagées hors-sol dépourvues de tout aménagement, la limitation de l’espace de vie provoque une impossibilité de développement des comportements naturels des lapins mais également stress, inconfort, blessures et troubles comportementaux chez les animaux. Dans le but de compenser ces effets sur la santé des animaux, le recours aux antibiotiques est souvent pratiqué avec de multiples conséquences, telles que l’antibiorésistance ou la pollution environnementale. En ce sens, tandis que la consommation de viande de lapin ne représente que 2 % de la consommation globale française, l’élevage cunicole représente plus de 10 % des antibiotiques vendus en France. Il convient donc de permettre un meilleur développement du comportement de l’animal afin de limiter l’usage excessif de ces produits.
Par ailleurs, un avis scientifique portant sur l’influence des systèmes de logement et d’élevage actuels sur la santé et le bien-être des lapins domestiques d’élevage, adopté le 11 octobre 2005 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), a mis en lumière les nombreux problèmes de bien-être animal et de santé qui y sont observés. L’EFSA souligne que les taux de maladie et de mortalité des lapins élevés en cages sont intrinsèquement hauts, en raison d’une forte exposition aux maladies parasitaires (notamment la coccidiose et l’oxyurose). Plus de dix ans plus tard les mêmes problèmes perdurent, sans qu’aucune mesure n’ait été prise pour y remédier.
Enfin, le 14 mars 2017, les députés européens ont relevé que les conditions actuelles d’élevage des lapins dans l’Union européenne ne respectaient pas les exigences de protection des animaux en adoptant une résolution visant à « encourager les éleveurs de lapins à éliminer les cages pour les remplacer par des alternatives plus saines qui soient économiquement viables, comme l’élevage en parcs ».
Le présent amendement s’inscrit donc la lignée de ces mesures.
AMENDEMENT N°821
présenté par
M. Diard, Mme Kuster, Mme Bassire, Mme Le Grip, M. Brun, M. Straumann et Mme Trastour-Isnart
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ARTICLE 13 BIS A
À l’alinéa 2, substituer au mot :
« élevées »
les mots :
« et de lapins d’engraissement élevés ».
EXPOSÉ SOMMAIRE
Cet amendement vise à étendre le dispositif de l’article 13 bis A aux élevages de lapins d’engraissement, afin d’interdire l’élevage en cage cunicole. Si l’interdiction de l’élevage des poules pondeuses en batterie est une avancée, elle pose la question de l’élevage de lapins dans des conditions identiques à celles qui ont seront interdites par le présent dispositif pour d’autres espèces animales.
En France, 37 millions de lapins sont élevés dans des cages grillagées où l’espace de vie est très restreint (équivalent à une feuille A4 par lapin) source de stress, d’inconfort permanent et de blessures, empêchant l’expression de leurs comportements naturels les plus fondamentaux comme tout simplement pouvoir se dresser. La hauteur des cages utilisées est insuffisante pour que les lapins puissent se relever sur leurs pattes arrière.
Un avis scientifique portant sur l’influence des systèmes de logement et d’élevage actuels sur la santé et le bien-être des lapins domestiques d’élevage, adopté le 11 octobre 2005 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), a mis en lumière les nombreux problèmes de bien-être animal et de santé qui y sont observés. L’EFSA souligne que les taux de maladie et de mortalité des lapins élevés en cages sont particulièrement hauts, en raison d’une forte exposition aux maladies parasitaires. Plus de dix ans après, les mêmes problèmes perdurent sans qu’aucune mesure n’ait été prise pour y remédier.
La France, pourtant deuxième pays producteur européen de lapins élevés pour leur viande, derrière l’Espagne et devant l’Italie, ne possède aucune législation spécifique en matière de bien-être des lapins, au contraire d’autres pays européens, comme la Belgique, qui interdit désormais l’usage des cages, mais aussi l’Allemagne ou l’Autriche, qui disposent de règlementation spécifique définissant des standards minimums de protection des lapins.
Le 14 mars 2017, les eurodéputés ont fait le constat que les conditions actuelles d’élevage des lapins dans l’UE ne respectaient pas les exigences de protection des animaux. Ils ont ainsi voté une résolution appelant les États membres à « encourager les éleveurs de lapins à éliminer les cages pour les remplacer par des alternatives plus saines qui soient économiquement viables, comme
l’élevage en parcs ».
Pour ces raisons et ainsi répondre aux conditions définies à l’article L. 214‑1 du code rural et de la pêche maritime, le présent amendement vise à mettre en place des standards minimums de bien-être des animaux en élevage cunicole, incluant l’interdiction des systèmes en cage au profit des systèmes de parcs collectifs enrichis pour les lapins d’engraissement.
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