Réponse du candidat à l'élection présidentielle François Bayrou à la Fondation 30 Millions d'Amis.
Questions :
Prendrez-vous la décision de promouvoir l’élevage des animaux de ferme sur le lieu où ils sont nés et la création d’abattoirs régionaux implantés à proximité des lieux de production ?
Prendrez-vous la décision d’en finir avec l’inacceptable mode d’élevage intensif et réorienter la production animale vers un élevage respectant les impératifs biologiques et comportementaux des animaux de ferme, conforme au désir des consommateurs de disposer de produits de qualité ?
Prendrez-vous la décision de modifier l’article R.214-70 du Code rural afin de rendre obligatoire l’étourdissement des animaux de ferme avant leur abattage sans exception pour l’abattage rituel ?
Réponse :
"Les animaux sont des êtres sensibles et non de simples marchandises. J’essaierai donc de soutenir au maximum la réduction des transports, entre leur lieu de naissance et d’engraissement, et entre les lieux d’élevage et d’abattage.
Je pense qu’il y a effectivement une demande de plus en plus forte des consommateurs pour des produits de qualité et respectueux des animaux. Il me semble qu’améliorer la traçabilité des produits leur permettrait de faire des choix mieux informés.
(...) L’article de loi que vous mentionnez [art. R.214-70 du Code rural, NDLR] prévoit des dérogations pour les abattages selon des rites religieux. Il est utile de rappeler ces faits calmement, sans chercher à les utiliser pour créer des conflits inutiles. Il faut donc rappeler que l’abattage rituel est une exception juridique, et que la règle doit rester, partout où cela est possible, l’étourdissement obligatoire avant abattage. Je suis donc favorable à la traçabilité."
Mis à part la promotion d'une production "locale" pour réduire la durée des transports d'animaux, François Bayrou n'annonce pas souhaiter prendre de mesure pour en finir avec l'élevage intensif des animaux. S'en remettre au consommateur par une traçabilité lui semble une piste envisageable, sans qu'il affirme fermement vouloir légiférer dans ce sens.
Il ajoute qu'il ne souhaite pas rendre obligatoire l'étourdissement des animaux. Il annonce toutefois désormais souhaiter un étiquetage du mode d'abattage, après avoir plus tôt critiqué cette mesure dans les médias.
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