Question avec demande de réponse écrite E-006732/2020à la Commission :
Le 4 novembre 2020, le gouvernement danois a ordonné l’abatage de tous les visons élevés dans les fermes danoises d’élevage d’animaux à fourrure – pas moins de 17 millions d’individus – après la découverte, dans ces fermes d’élevage, d’une forme mutée de coronavirus susceptible de se transmettre à l’homme.
Des études scientifiques ont démontré ces derniers mois que le vison américain peut être un hôte intermédiaire du SARS-CoV-2(1). L’agence danoise de santé publique a identifié, dans la protéine spike, sept mutations uniques de variantes virales du SARS-CoV-2 chez le vison(2). La mutation du virus peut avoir des répercussions sur l’immunité et les réinfections et pourrait nuire à l’efficacité des vaccins. 12 cas de transmission de ces mutations à l’homme ont été répertoriés au Danemark.
En août 2020, la Commission a soutenu qu’une éventuelle «interdiction d’élevage d’animaux à fourrure en raison de la COVID-19 ne constituerait pas une mesure justifiée et proportionnée»(3). Depuis lors, des foyers de SARS-CoV-2 dans des élevages de visons ont été observés dans plusieurs États membres. Étant donné le risque élevé de transmission du virus muté du vison à l’homme, la Commission convient-elle à présent qu’il importe de prendre des mesures d’urgence harmonisées et préventives au niveau de l’Union, telles que la suspension et/ou l’interdiction de la production de visons dans l’Union?
Questions parlementaires
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28 mai 2020
E-003256/2020
Question avec demande de réponse écrite
à la Commission
Article 138 du règlement intérieur
Caroline Roose (Verts/ALE), Francisco Guerreiro (Verts/ALE), Tilly Metz (Verts/ALE)
Objet: Élevages de visons testés positifs au SARS-CoV-2
Plusieurs fermes d’élevage de visons ont été infectées par la COVID-19. Des études scientifiques indiquent que le vison d’Amérique (Neovison vison) pourrait être un hôte intermédiaire du SARS-CoV-2 (1) . Les scientifiques ont également découvert que le vison possédait des protéines de surface des cellules hôtes qui fonctionnent comme des récepteurs du SARS-CoV et qui sont semblables à 87 % aux récepteurs humains, ce qui signifie que le vison pourrait constituer un réservoir potentiel du virus de type SARS-CoV (2) .
En 2004, plusieurs études scientifiques réalisées à la suite de la pandémie de SARS-CoV-1 ont montré que les chiens viverrins, les civettes de palmier et les furets étaient porteurs du virus (3) . Aujourd’hui, un virologue allemand recommande d’étudier le chien viverrin comme source possible de la COVID-19 (4) .
1. La Commission convient-elle que les élevages de visons et de chiens viverrins peuvent présenter un risque pour la santé publique en étant porteurs de zoonoses, et que cela doit faire l’objet d’une enquête immédiate?
2. Quelles mesures la Commission engage-t-elle pour évaluer les risques zoonotiques liés aux élevages d’animaux à fourrure dans les États membres?
3. Comment la Commission entend-elle atténuer les risques liés à cette activité?
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