La compétitivité française est en recul, les exploitations n’ont pas la taille critique nécessaire pour défendre leurs marges.
mobiliser les aides nationales et communautaires à l’investissement pour créer des ateliers laitiers modernes, plus grands et mutualisés (> 100 VL / Unité) dans tous les bassins de production.
(extraits de la partie "élevage" du programme de François Fillon, candidat à la primaire de la droite)
L’ÉLEVAGE FRANÇAIS N’OBTIENT PAS LES MARGES QU’IL MÉRITE
L’élevage laitier
, deuxième producteur de l’Union européenne dégage 4,3 Mds € d’excédent commercial.
Son potentiel de production est important, les marchés émergents sont prometteurs, la qualité et la variété de ses produits sont reconnues.
Avec quelques industries de niveau mondial mais aussi plus de 500 entreprises de collecte et de transformation sur l’ensemble du territoire, 200 000 emplois directs dépendent de la filière.
La filière peine à se réorganiser depuis la suppression des quotas laitiers : le marché européen est saturé, les prix baissent.
La compétitivité française est en recul, les exploitations n’ont pas la taille critique nécessaire pour défendre leurs marges.
Propositions:
- revoir les conditions de la contractualisation pour aboutir à une plus juste répartition des marges.
- mobiliser les aides nationales et communautaires à l’investissement pour créer des ateliers laitiers modernes, plus grands et mutualisés (> 100 VL / Unité) dans tous les bassins de production.
- assurer le maintien d’une économie laitière dans tous les bassins de production pour valoriser les niches de marchés en apportant une aide spécifique aux zones à forte déprise.
- accompagner l’investissement dans les entreprises de transformation pour tirer parti des marchés émergents.
- rétablir des outils de régulation communautaire en cas déséquilibre des marchés.
L’élevage allaitant
La France a le premier cheptel bovin de l’Union européenne, avec un troupeau de races à viande plus nombreux que celui des vaches laitières.
La filière est attachée à l’excellence génétique et à la qualité, mais le caractère indépendant des éleveurs ne les a guère portés à s’organiser…Les marges sont faibles et ils peinent à valoriser leurs produits dans un marché européen saturé par les vaches de réforme.
Une restructuration de la filière pour concentrer l’offre et améliorer la rentabilité de ses outils est urgente.
Propositions :
- accompagner la restructuration de la filière pour optimiser les coûts de production des exploitations.
- restructurer, moderniser et mutualiser les outils d’abattage et de découpe.
- lancer un plan de valorisation de la viande bovine de qualité.
L’élevage porcin
La production porcine était excédentaire en France, elle est aujourd’hui en déficit. Malgré une technicité et une compétitivité réelle et reconnue, les élevages souffrent de l’insuffisance des outils de transformation, d’une atomisation de l’offre et d’un système de cotation obsolète.
Les éleveurs ont à relever un défi économique en poursuivant la modernisation des exploitations, en restructurant les outils d’abattage et de transformation, un défi commercial sur le marché intérieur et à l’export, un défi environnemental et sociétal en conjuguant capacité à développer et respect de l’environnement et du bien-être animal.
mettre en œuvre un plan de modernisation des entreprises, accompagné d’un plan de restructuration économique et social.
rééquilibrer la localisation géographique de la production porcine française en incitant à la création de filières à haute valeur ajoutée dans les régions très déficitaires dont l’industrie alimentaire locale demande des produits porcins de qualité.
constituer et développer une filière de valorisation des effluents par la méthanisation et des fertilisants.
supprimer la cotation au cadran au profit d’une cotation à la pièce, plus qualitative.
L’élevage avicole
La production avicole française est très concentrée ; elle est confrontée à un manque de compétitivité des entreprises amont, liée à l’insuffisance des investissements et à la surcapacité des outils d’abattage. Sur le marché national, l’offre ne répond pas à la demande : 45 % des poulets consommés en France sont importés.
La filière avicole doit reconquérir son marché intérieur, et s’adapter au marché export. Elle doit moderniser les sites d’élevage pour gagner en compétitivité, faire face à la volatilité des prix de l’alimentation animale qui pèse sur ses coûts de production, mieux gérer ses relations avec la distribution.
Propositions :
- Mettre en œuvre un plan d’adaptation des ateliers d’élevage.
- Aider les industriels à investir pour moderniser leurs sites et à se restructurer pour augmenter la charge des outils d’abattage.
- Etablir, dans la durée, des relations contractuelles entre les filières céréalière et avicole pour limiter les variations du coût de l’alimentation animale.
- Développer une filière de traitement des effluents par la méthanisation.
- Encourager la constitution d’une interprofession de la volaille de chair, pour gérer les relations avec la distribution, promouvoir la volaille française et définir une stratégie à l’exportation.
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