Question orale de BILLON Annick sénatrice (Vendée - UC):
Mme Annick Billon attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur les incertitudes relatives à la filière canard à rôtir.
Parce qu'elle est apparue comme la solution la plus pertinente afin de lutter contre la pandémie d'influenza aviaire, la vaccination des canards a été rendue obligatoire. En conséquence, l'État a pris en charge 85 % du coût de la vaccination entre octobre 2023 et septembre 2024. Depuis le 1er octobre 2024, l'État n'en assume plus que 70 % et il semble que rien ne soit acté à ce jour pour la prise en charge après le 31 décembre 2024.
L'arrêt de la production au plus fort de la pandémie a modifié les habitudes des consommateurs qui se sont orientés vers d'autres volailles, notamment le poulet ou le magret de canard. L'Allemagne, qui représente un grand acheteur historique de canard à rôtir français, a dû s'approvisionner en Pologne ou en Hongrie pour pallier l'arrêt de la production française et les acheteurs allemands peinent à revenir sur nos marchés. Le Royaume-Uni a suspendu ses achats de canard début mars 2024 en raison de la vaccination contre la grippe aviaire.
En conséquence, certains abattoirs envisagent une activité partielle de longue durée jusqu'en juin 2026, voire une fermeture. Des éleveurs pourraient ne pas remettre en élevage ou arrêter leur exploitation.
Aussi, elle lui demande si le Gouvernement va maintenir la prise en charge de la vaccination et ce que le ministère entend mettre en œuvre pour soutenir la filière.
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