Justification de la note
Positif mais sans préoccupation pour les animaux
Nous ne sommes pas là dans l’agriculture, mais dans l’industrie et les intérêts financiers.
Or nous, au Front de Gauche, nous sommes pour une agriculture familiale, garante des emplois, de l’environnement et de la qualité des produits que nous avons dans nos assiettes.
extraits des propos de Jacky Hénin dans l'article du Courrier Picard
Article de Philippe Fluckiger publié dans le Courrier Picard suite à la présence de Jacky Hénin à Drucat le 29 avril
La ferme des 1000 vaches « Un pur produit de l’Europe libérale »
Ce projet des mille vaches, c’est très exactement ce que les gens rejettent de l’Europe. Les intérêts particuliers privilégiés au détriment de l’intérêt général... Député européen sortant, ex-maire de Calais et tête de liste du Front de gauche dans la grande circonscription Nord-Ouest? pour les élections européennes du 25 mai, Jacky Hénin était hier à Drucat-le-Plessiel où il a débattu avec les opposants à la ferme des mille vaches.
Dans cette commune de 900 habitants située aux portes d’Abbeville, la population s’oppose à un projet de ferme géante porté par un entrepreneur de BTP, Michel Ramery. Au-delà du lait, cet ensemble gigantesque produira de l’électricité à partir d’une unité de méthanisation des déchets.
« Un choix de société »
Un sujet rêvé pour la tête de liste du Front de gauche, lorsqu’il s’agit de faire le lien entre les politiques libérales mises en œuvre par l’UE et le quotidien des citoyens : « Un projet de cette nature pose clairement un choix de société. Nous ne sommes pas là dans l’agriculture, mais dans l’industrie et les intérêts financiers. Pour un industriel comme Ramery, le lait n’est qu’accessoire. Ce qui l’intéresse, c’est la méthanisation et la production d’électricité vendue à un prix subventionné par l’usager...Ce projet découle directement d’un modèle économique dans lequel on produit non pas en fonction de l’intérêt des citoyens, mais dans l’intérêt des investisseurs ».
En cause donc, le modèle ultralibéral sur lequel repose la construction européenne : « On nous a vendu l’Europe de la paix. Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’elle a d’abord été pensée comme une Europe des capitaux et de la concurrence libre et non faussée !C’est ce modèle qu’il faut changer ».
À la tribune, Claude Dubois, vice-président de l’association Novissen qui lutte contre le projet, égraine les sujets d’inquiétude : les infiltrations d’effluents dans la nappe phréatique, les épizooties, les norias de poids lourds chargés de collecter les déchets à 110 km à la ronde... Et se désole du peu d’appui obtenu auprès des politiques ; seule Delphine Bateau, éphémère ministre de l’Écologie a eu le courage de réduire la voilure du projet... « Vous avez raison, Michel Ramery est un industriel puissant qui bénéficie de soutiens au PS comme à l’UMP. La seule chose qui pourra freiner Ramery, c’est une éventuelle perte d’argent. Votre combat est exemplaire, parce que ce qui est en jeu ici, c’est un modèle qui sera dupliqué dix fois, cent fois, ailleurs et qui fera crever partout, les petits producteurs. Or nous, au Front de Gauche, nous sommes pour une agriculture familiale, garante des emplois, de l’environnement et de la qualité des produits que nous avons dans nos assiettes ». Une agriculture qui se pense aussi et surtout à Bruxelles. Pas question donc pour le candidat du Front de Gauche de pratiquer la politique de la chaise vide à Strasbourg, même si l’Europe est dominée de la tête et des épaules par les apôtres du libéralisme. « C’est vrai ; de certains Verts au PPE (NDLR : la droite européenne) en passant par le PS, personne ne remet en cause le modèle libéral. Tout l’enjeu, c’est précisément d’envoyer à Strasbourg des députés qui portent un autre projet pour l’Europe. Une Europe où l’on tienne enfin compte des intérêts des citoyens. Et nous, nous sommes la petite goutte qui permet de faire avancer les choses ».
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