Je souhaite inscrire la France dans un vaste programme de développement de
l’aquaculture marine. Le projet s’articule en trois points : production de poissons
pour développer l’emploi et limiter nos importations en particulier issues de pays
émergeants, la culture d’algues pour les compléments alimentaires, la biotechnologie
et la substitution des plastiques, la mise en culture extensive des marais littoraux
dont la production biologique est une vocation afin d’assurer le maintien de leur bon
état écologique.
(extrait de la réponse de JLM au Comité National des Pêches)
M. Jean-Luc Mélenchon :
La consommation de poissons et de fruits de mer en Europe et en France a plus que
doublé en trente ans quand le niveau des prélèvements mondiaux stagne à quelques
90 millions de tonnes. Une révolution silencieuse s’est produite en 2013 dans
l’indifférence quasi générale, elle ne m’a pas échappé, la quantité de poissons
consommés issus de l’aquaculture a dépassé celle de la pêche. Une mutation similaire
s’est produite dans l’humanité entre la chasse et l’agriculture il y a 10 000 ans. La
pente est prise, elle ne s’arrêtera pas.
Je souhaite inscrire la France dans un vaste programme de développement de
l’aquaculture marine. Le projet s’articule en trois points : production de poissons
pour développer l’emploi et limiter nos importations en particulier issues de pays
émergeants, la culture d’algues pour les compléments alimentaires, la biotechnologie
et la substitution des plastiques, la mise en culture extensive des marais littoraux
dont la production biologique est une vocation afin d’assurer le maintien de leur bon
état écologique.
Il y a urgence, quand la production aquacole européenne a progressé en dix ans de
50 000 tonnes, celle de la France, pionnière dans les années 70, a régressé sur la
même période de presque 10 000 tonnes. La part de l’aquaculture marine reste
scotchée à 6000 tonnes, moins de 1 % de la production aquatique française.
Constatons que les schémas départementaux de développement de l’aquaculture
marine n’ont servi à rien et que le « Plan national stratégique de développement des
aquacultures durables 2020 » est resté lettre morte. Je sais quoi faire.
Les projets de développement sont lestés par la frilosité des banques et les recours
contentieux. Côté État, l’administration n’est pas en ordre de marche. Les
propositions que je formule pour le financement de mon plan de développement et
la réorganisation de l’administration de la mer pour une politique maritime intégrée
qui intègre les compétences de l’autorité environnementale répondent à cette
ambition.
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