Question avec demande de réponse écrite à la Commission de l'eurodéputée Annika Bruna (ID) :
Les élevages porcins qui auraient systématiquement recours à la caudectomie des porcs, c’est-à-dire à l’ablation de leur queue, seraient majoritaires en France (95 %) et dans toute l’Union européenne (75 %). L’interdiction de la caudectomie n’est donc pas respectée.
Cette mutilation provoque pourtant, selon l’INRAE, des «douleurs chroniques similaires à celles décrites chez l’homme après une amputation». Elle est pratiquée dans les élevages industriels où la promiscuité, la mauvaise alimentation, l’ennui et la frustration incitent les porcs à mordre leurs congénères.
Pourtant, la caudectomie est théoriquement encadrée par la directive européenne établissant des normes minimales relatives à la protection des porcs. Ce texte dispose notamment qu’une telle ablation ne peut être systématique: elle ne doit avoir lieu qu’après que des blessures causées aux mamelles (des truies), aux oreilles ou à la queue des porcs ont été constatées. Le texte ajoute par ailleurs que, avant d’exécuter ces procédures, d’autres mesures doivent être prises pour prévenir les morsures.
La Commission est-elle disposée à mieux encadrer les conditions de vie dans les élevages industriels porcins – en agrandissant les boxes, en améliorant les systèmes d’abreuvement et d’éclairage et en installant des objets à mâchouiller – dans le but de rendre la caudectomie des bêtes véritablement exceptionnelle?
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