Révision promise de la législation de l’Union en matière de bien-être animal et des initiatives citoyennes européennes liées au bien-être animal (débat):
Question orale de L'Eurodéputée Marie Dauchy (ID):
Madame la Présidente, Gandhi disait: «On peut juger de la grandeur d’une nation et de ses progrès moraux à la façon dont elle traite ses animaux.» Il y a encore beaucoup à faire sur le bien-être animal pour être à la hauteur de cette citation.
La législation européenne qui encadre l’abattage pose comme principe l’étourdissement des animaux avant leur mise à mort pour leur éviter de souffrir. C’est une bonne chose, mais le problème est que ce texte prévoit une exception pour l’abattage rituel, une exception qui est devenue la règle, puisque, selon le dernier rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux, 51 % des abattages pratiqués en France sont des abattages rituels. Dans certains territoires en France, vous n’avez même plus le choix, puisque vous n’avez plus d’abattoir conventionnel pour des raisons de simplification des tâches ou de réduction des coûts. Le manque de traçabilité empêche également de savoir si l’on consomme ou pas de la viande issue du bien-être animal.
Les abattages rituels sont des égorgements organisés, d’une cruauté absolue, issue d’un autre temps, laquelle n’a pas sa place dans nos sociétés et dans notre civilisation occidentales. Alors il est grand temps de bannir ces exceptions au culte barbares et sanguinaires, moyenâgeuses, qui ne doivent pas être au-dessus de nos valeurs et au-dessus de la souffrance animale.
