En 1999, le Conseil de l'Europe a adopté une recommandation demandant que « les plumes, y compris le duvet, ne doivent pas être arrachées sur des oiseaux vivants ». [...] cette pratique est interdite dans l'Union européenne, et donc en France, pays producteur de plumes d'oies.
Elle lui demande donc si la France compte porter un projet au niveau européen afin d'interdire l'importation de duvet obtenu par plumage à vif.
extrait de la question (réponse du Gouvernement)
Question parlementaire de Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne :
Mme Laurence Abeille interroge M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sur le plumage à vif des oies. Deux techniques de plumage existent. La première consiste en l'arrachage des plumes sur les animaux déjà morts, ce qui nécessite un tri et un séchage mécaniques des plumes préalablement ébouillantées. La deuxième technique est l'arrachage sur les oiseaux vivants, qui est source de souffrances pour les animaux en provoquant des saignements, des lésions cutanées et des ecchymoses. En 1999, le Conseil de l'Europe a adopté une recommandation demandant que « les plumes, y compris le duvet, ne doivent pas être arrachées sur des oiseaux vivants ». Considérant que la souffrance engendrée par le plumage à vif est contraire aux règles européennes relatives au bien-être des animaux d'élevages, cette pratique est interdite dans l'Union européenne, et donc en France, pays producteur de plumes d'oies. Cette interdiction n'empêche cependant pas l'utilisation de cette technique puisqu'elle s'avère plus rentable économiquement et que les sanctions sont inexistantes. En effet, depuis plusieurs années, et encore tout récemment, la presse télévisée en a témoigné en diffusant des enquêtes sur la réalité concrète du plumage d'oies. L'arrachage à vif représenterait jusqu'à 80 % de la production mondiale et permettrait de plumer chaque bête jusqu'à 4 fois. Cette technique cruelle et éthiquement inacceptable est dénoncée depuis longtemps par les associations de protection animale, et ce d'autant plus que des techniques alternatives existent et que d'autres types de duvet peuvent être utilisés. Si l'Union européenne a interdit cette pratique, rien n'empêche l'importation de plumes ainsi récoltées. Elle lui demande donc si la France compte porter un projet au niveau européen afin d'interdire l'importation de duvet obtenu par plumage à vif.
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