Ces univers concentrationnaires qui fleurissent partout en France, regroupent des millions de volailles, des dizaines de milliers de porcs et plus d’un millier de vaches dans des conditions de vie déplorables pour les animaux
Il est donc possible d’agir facilement et efficacement contre, à la fois, le dérèglement climatique, la pauvreté, la pollution des eaux et pour une meilleure santé.
Depuis 2009 les restaurants scolaires du 2e arrondissement de Paris proposent un repas végétarien par semaine, sans que les élèves s’en portent plus mal.
extraits de l'article
Article de Jacques Boutault :
Sauvez le climat, devenez végétarien
La journée sans viande (du 20 mars) s’est tenue dans l’indifférence quasi générale. Les pouvoirs publics, prompts ces derniers temps aux déclarations plaçant la France à l’avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique, n’y ont fait aucune allusion.
Alors que Paris accueille en décembre prochain la conférence mondiale pour le climat, notre relation à la bidoche devrait pourtant être au cœur de nos préoccupations.
La production industrielle de viande, à l’échelle planétaire, est le premier facteur de production de gaz à effet de serre, devant l’habitat, l’industrie et les transports.
On sait que l’industrie de la viande est un facteur important de pollution des eaux et de dégradation de la biodiversité. On sait moins qu’elle est la principale activité responsable du dérèglement climatique. Les activités liées à l’élevage, en elles-mêmes, contribuent pour 18% aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre (alimentation du bétail, rejets de gaz liés à la digestion, excréments, occupation des terres…). Mais si l’on y ajoute la déforestation et les épandages sur les terres agricoles, dont 70% dans le monde sont destinées à produire de la nourriture pour les animaux, c’est près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre qui a pour origine notre addiction à la viande.
Nous sommes incités à consommer de la viande
Si le rythme de la croissance mondiale de la consommation de viande, (qui devrait doubler d’ici 2050) se confirme, l’objectif de maintien de l’augmentation de la température planétaire en dessous de deux degrés est inatteignable. Il y a donc urgence à changer de régime !
Depuis 2009 les restaurants scolaires du 2e arrondissement de Paris proposent un repas végétarien par semaine, sans que les élèves s’en portent plus mal. Bien au contraire. Les méfaits sur la santé de notre alimentation trop carnée sont maintenant connus : la viande est à l’origine de maladies cardiovasculaires, des diabètes et de certains cancers.
Or, nous sommes incités à consommer de la protéine animale à haute dose. Le décret Lemaire de novembre 2011 limite drastiquement la possibilité de servir des repas végétariens dans les restaurants scolaires. Proposer une alternative végétarienne quotidienne est interdit et les menus végans impossibles puisque laitages ou œufs doivent être présents à chaque repas.
Il faut bien assurer un débouché aux fermes-usines ! Ces univers concentrationnaires qui fleurissent partout en France, regroupent des millions de volailles, des dizaines de milliers de porcs et plus d’un millier de vaches dans des conditions de vie déplorables pour les animaux, alors même que ceux-ci viennent d’être reconnus « êtres sensibles » par le code civil !
Cet élevage industriel importe la plus grande majorité de l’alimentation fournie aux animaux, soustrayant des terres arables à la production des denrées pour les humains au profit de l’alimentation animale, créant pauvreté et famine.
Il est donc possible d’agir facilement et efficacement contre, à la fois, le dérèglement climatique, la pauvreté, la pollution des eaux et pour une meilleure santé. Il suffit de réduire sa consommation de viande ou, mieux, de cesser d’en manger. Alors, pourquoi s’en priver ?
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