Élevage

Le ministre de l'Agriculture n'envisage pas d'interdire la pratique du «claquage» des porcelets dans les élevages

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Question parlementaire

Nationale

Réponse du Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation à une question de Christophe Naegelen :

Réponse publiée au JO le : 31/03/2020 page : 2477

Les méthodes de mise à mort des animaux délevage sont régies par le Règlement européen 1099/2009 qui impose à l'ensemble des Etats membres les mêmes mesures de protection animale dans l'objectif d'éviter la concurrence. Ce règlement européen impose à tous les Etats membres des règles communes visant conjointement à éviter aux animaux toute peur, toute détresse ou toute souffrance inutile et à garantir le développement rationnel du marché intérieur européen. Cette règlementation autorise la percussion de la boîte cranienne des porcelets sous réserve que ces derniers pèsent moins de 5 Kg et que cette méthode entraîne la mort imédiate de l'animal et l'absence de souffrance. Les pratiques d'élevage sont elles aussi encadrées au niveau européen. La castration à vif des porcelets de moins de sept jours est autorisée et si beaucoup de pays y ont recours, sa pratique n'est cependant pas sytématique. En France, bien que la castration à vif des porcelets soit encore couramment appliquée principalement en raison du risque d'odeur se dégageant lors de la cuisson de la viande des mâles non castrés, l'ensemble de la filière a conscience qu'il est nécessaire de faire évoluer cette pratique. La fin de la castration à vif des porcelets a ainsi été annoncé pour fin 2021. Des alternatives à la castration à vif existent et sont à l'étude, avec le soutien du ministère de l'agriculture et de l'alimentation. Des travaux sont en cours avec la profession vétérinaire pour établir un protocole précis permettant la maîtrise de la douleur. Une autre option est l'absence totale de castration. L'élevage de mâles entiers est majoritairement pratiqué par les éleveurs de certaines coopératives et organisations d'éleveurs. Ce choix nécessite de réaliser à l'abattoir un tri des carcasses par détection des carcasses odorantes par du personnel dûment formés. Afin de fiabiliser davantage la détection des odeurs, ces structures travaillent à la mise au point d'un dispositif technique d'identification automatique, non encore validé. La généralisation de cette technique impose néanmoins de créer des débouchés aux carcasses à odeur qui sont refusées à l'export. L'injection d'un vaccin protéique bloquant le développement des hormones sexuelles des animaux est quant à elle utilisée dans d'autres pays. Les attentes des consommateurs français vis-à-vis de cette technique doivent encore être clairement évaluées avant d'envisager d'y recourir.

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

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