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Le ministre Stéphane Le Foll rejette la proposition de mettre en place le contrôle vidéo dans les abattoirs

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Caméras dans abattoirs Nationale

Malheureusement, le ministre a émis des réserves sur la mesure phare demandée notamment par la Fondation 30 Millions d’Amis : l’installation de caméras de surveillance dans les 263 établissements chargés d’abattre les animaux. Cette mesure devait permettre de contrôler à toute heure le bon déroulement de l’abattage et pouvait servir d’élément de preuve en cas de soupçon de maltraitance. Cette solution a été retoquée pour le moment par le ministre arguant qu’elle serait défavorable aux salariés, qui se sentiraient surveillés en permanence.
(extrait de l'article de la Fondation 30 Millions d'Amis)

Article de la Fondation 30 Millions d'Amis :

Abattoirs : Stéphane Le Foll rejette la vidéosurveillance

Le ministre de l’Agriculture a présenté aux organismes de protection animale ses mesures concernant le bien-être animal, notamment sur la question brûlante des abattoirs (5/04/16). Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, la réponse apportée par les autorités est loin d’être à la hauteur des enjeux.

Statut-quo pour les abattoirs ? Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll rencontrait les membres du CNOPSAV* pour leur présenter 20 mesures destinées à améliorer la condition des animaux d’ici 2020. Au cœur des débats, les récents faits présumés de maltraitance dans les abattoirs.

Malheureusement, le ministre a émis des réserves sur la mesure phare demandée notamment par la Fondation 30 Millions d’Amis : l’installation de caméras de surveillance dans les 263 établissements chargés d’abattre les animaux. Cette mesure devait permettre de contrôler à toute heure le bon déroulement de l’abattage et pouvait servir d’élément de preuve en cas de soupçon de maltraitance. Cette solution a été retoquée pour le moment par le ministre arguant qu’elle serait défavorable aux salariés, qui se sentiraient surveillés en permanence.

Quant à la mise en place d’un « responsable protection animale », un salarié bénéficiant d’un statut protégé, le ministre souhaite le généraliser dans tous les abattoirs de France. Mais aucune date précise n’a encore été annoncée pour sa mise en application car c’est la future « Loi Sapin 2 », débattue durant l’été 2016, qui devrait être amendée en ce sens.

Ces derniers jours, entre la vidéosurveillance et la présence d’un salarié « lanceur d’alerte », le consensus s’était largement fait en faveur de la pose de caméras tout au long des chaînes d’abattage.

De son côté, l’OABA (Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs) s’est dite prête à passer une convention avec le ministère de l’Agriculture afin de pouvoir mener des contrôles dans les abattoirs, en suppléance des vétérinaires qui ne sont pas assez nombreux pour assurer cette mission. Une proposition acceptée par le ministère de l’Agriculture et la Direction générale de l’alimentation « à condition qu’elle provoque le consensus parmi tous les membres de la réunion dont font partie les syndicats des abattoirs et des éleveurs » précise Frédéric Freund, directeur de l’OABA.

Les associations de protection animale réclamaient également la mise à disposition publique des rapports d’inspection et des mises en demeure – des 5 dernières années écoulées – rédigées par les services vétérinaires à l’encontre des abattoirs, et la liberté de diffuser ces informations dans le respect des règles de protection de la vie privée. Des mesures qui pourraient être validées par le ministère et mises en application prochainement, mais sans qu’aucun calendrier n’ait été précisé.

LES ASSOCIATIONS INSATISFAITES

Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, ces mesures tardent à être appliquées malgré la multiplication des scandales dans les abattoirs. La Confédération nationale des SPA de France qui siégeait au CNOPSAV, s’est quant à elle retirée des débats, estimant que le ministre avait encore fait le choix de « l’enfumage massif » : « Tant que tout ne sera pas durablement et sincèrement mis en œuvre pour permettre à ces centaines de millions d’animaux sacrifiés chaque année en France d’avoir une fin de vie, si ce n’est douce, a minima décente, tant que seront tolérés les actes de barbarie parfaitement connus et tus, tant que la France ne pourra parler sans honte des actions réfléchies ou mises en œuvre en faveur du bien-être animal, tant que l’Etat se bornera, par la voix de ses représentants successifs à se glorifier par des discours rapides et mal bâtis d’autosatisfaction, des prétendues avancées en faveur de l’animal, la Confédération Nationale des SPA de France ne siègera plus au sein des instances ministérielles de décision et de concertation » annonce l’organisation dans un communiqué.

* Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale

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Attentes citoyennes

90%

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sont favorables à la généralisation de la vidéosurveillance dans tous les abattoirs

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92%

des Français
souhaitent une amélioration du « bien-être » des animaux dans les abattoirs, notamment en renforçant les contrôles officiels, y compris par l'utilisation de caméras vidéo

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