Élevage

Le rapporteur Jérémy Decerle marque un recul pour les animaux avec son «Rapport d’exécution relatif au bien-être des animaux sur les exploitations», adopté par le Parlement Européen

Interpellez-le
Click & Tweet Click & Comment

Commentez directement sur sa page Facebook

Personnalité politique (1)

Vote

Élevage intensif Européenne

Le Rapport d’exécution relatif au bien-être des animaux sur les exploitations de Jérémy Decerle manque son objet et fait reculer la condition des animaux, qu'il assujettit à la logique économique. Ce rapport dispose entre autre que :

La production de foie gras serait compatible avec le bien-être animal :

31. note que la production de foie gras repose sur des procédures d’élevage respectueuses des critères de bien-être animal, étant donné qu’il s’agit d’une forme extensive de production, qui se déroule essentiellement dans des exploitations familiales, où les volailles passent 90 % de leur vie en plein air, et où la phase d’engraissement, qui dure entre 10 et 12 jours en moyenne à raison de deux repas par jour, respecte les paramètres biologiques des animaux;

La suppression des cages et l'élevage en extérieur pourraient entrer en contradiction avec le bien-être animal ou les objectifs de réduction des émissions de GES

26. souligne que certaines mesures supposées bénéfiques pour le bien-être animal peuvent s’avérer contreproductives et entrer en conflit avec d’autres aspects de la durabilité, tant sur les questions de bien-être et de santé que de sécurité sanitaire, de lutte contre la résistance aux antimicrobiens et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, si elles ne sont pas élaborées dans une démarche globale; mentionne à titre d’exemple qu’élever des lapins en plein air peut augmenter le stress et la mortalité des animaux, et que des cages collectives en maternité cunicole peuvent se solder par des comportements agressifs des femelles entre elles, provoquant stress, blessures et diminution des performances[15]; souligne que l’élevage à l’extérieur pourrait également conduire à un moindre contrôle sur les déjections et les émissions, de même qu’augmenter la quantité d’aliments pour animaux nécessaires, ce qui pourrait accroître le bilan carbone; constate qu’il existe une relation linéaire entre l’augmentation des dimensions des enclos et les émissions d’ammoniac[16], ce qui met les éleveurs face à des législations contradictoires en ce qui concerne le bien-être animal et les questions d’environnement; fait observer que les systèmes d’hébergement fondés sur une mise bas entièrement libre ou la brusque suppression de l’élevage en cage pourraient créer de nouvelles sources d’infection parmi les animaux d’élevage et accroître le stress provoqué par la domination territoriale et les rivalités; souligne qu’un hébergement dans des enclos adaptés à certains moments du cycle de vie peut contribuer à enrayer la propagation des maladies animales et des infections pathogènes et à prévenir l’affaiblissement et la mortalité évitable des jeunes veaux et porcelets[17]; rappelle à ce titre qu’une approche espèce par espèce est donc nécessaire; invite la Commission à examiner de manière approfondie les éventuels effets négatifs de toute proposition liée à la santé et au bien-être des animaux;

Ce rapport considère aussi que les situations de maltraitances sont "anecdotiques" et reçoivent "une attention excessive" :

AD. considérant qu’il est indispensable de faire la distinction entre, d’une part, les non-conformités anecdotiques, qui reçoivent une attention excessive, et, d’autre part, la très large majorité des acteurs qui se conforment aux règles;

Lire la suite

Partager cette prise de position

Attentes citoyennes

44%

des Français
estiment que le « bien-être » des animaux de ferme n'est pas assuré aujourd'hui en France

Parcourir les sondages
84%

des Français
sont favorables à l’interdiction de l’élevage intensif

Parcourir les sondages