Élevage

Le sénateur Daniel Salmon demande au gouvernement d'interdire les cages de gestation pour les truies

Personnalité politique (1)

Photo Daniel Salmon
Daniel Salmon Sénateur (35) EELV

Question parlementaire

Élevage intensif Nationale

Question écrite de M. Daniel Salmon sénateur (Ille-et-Vilaine - GEST) :

M. Daniel Salmon attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt sur les conditions d'élevage des animaux en période de fortes chaleurs.
Les vagues de chaleur estivales, que Météo-France annonce de plus en plus fréquentes, précoces et intenses, exposent tant les animaux que les humains à des conditions d'inconfort rendues encore plus sévères dans les élevages intensifs. En 2019, les épisodes caniculaires ont entraîné une augmentation de la mortalité moyenne en élevage. D'après le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), dans certaines régions, les demandes journalières d'enlèvement de cadavres auprès des services d'équarrissage ont augmenté jusqu'à 40 %. Toutes les filières industrielles ont été fortement impactées, en particulier les productions porcines et avicoles.
Le rapport de décembre 2020 du CGAAER avait indiqué la nécessité de mettre en oeuvre des mesures préventives pour limiter l'impact des fortes chaleurs en élevage. En France, selon les chiffres du service de la statistique et de la prospective du Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt (Agreste), environ 900 000 truies ont été élevées en 2022, et plus de 99 % d'entre elles passent la moitié de leur vie productive en cage où elles ne peuvent pas se retourner. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié en 2022 un rapport sur le bien-être des porcs au sein des exploitations d'élevage. L'EFSA insiste sur la problématique de bien-être animal pour les truies reproductrices causée par les cages de mise-bas. Cette contention les empêche notamment d'accéder à une zone du bâtiment où elles pourraient réguler leur température corporelle plus efficacement, ce qui exacerbe leur stress thermique.
Les truies dont la faible capacité de thermorégulation est d'autant plus réduite par la gestation puis l'allaitement, ont en effet besoin de s'allonger de tout leur long pour se rafraichir par temps chaud, ce qui est quasiment impossible avec les systèmes en cages.
Il lui demande quelles sont les mesures envisagées pour remédier à cette situation.

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

Sources

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Attentes citoyennes

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estiment que le « bien-être » des animaux de ferme n'est pas assuré aujourd'hui en France

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