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Le SIEL dénonce la ferme-usine des 1000 vaches et le productivisme destructeur de l'agriculture francaise

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Positif mais sans préoccupation pour les animaux

Mille vaches : quand nos terroirs sont les mouroirs de l’agriculture française

Le procès de neufs militants de la Confédération paysanne accusés de dégradation sur le chantier de la ferme dite « des mille vaches » en septembre 2013 et mai 2014, s’est finalement soldé par des peines relativement légères (emprisonnement avec sursis assortie de peines d’amendes). Cet évènement est l’occasion pour le SIEL de dénoncer cette agro-industrie de masse qui condamne résolument le modèle agricole français.
Situé à quelques encablures de la Baie de Somme, près d’Abbeville, ce cartel laitier, porté par Michel Ramery, entrepreneur du BTP bien connu du nord de la France, classé au 387e rang des fortunes françaises (capital estimé à 120 millions d’euros) par le magazine Challenges, regroupe des producteurs indépendants ayant décidé de mettre en commun leurs quotas laitiers respectifs. Administrativement plafonné, dans un premier temps, à 500 têtes de bétail (800 bovins au total) sur 18 hectares, ce gigantesque projet comporte également un méthaniseur agricole permettant de traiter les fumiers et déchets de l’exploitation, ce, à environs 600 mètre des plus proches habitations. Dans sa quête prométhéenne de la démesure, l’entrepreneur tente de convaincre des propriétaires des alentours de céder leurs terres aux fins de parvenir, dans un futur proche, au nombre hallucinant de mille vaches.
Le projet agro-capitalistique de M. Ramery profite cyniquement de la suppression des quotas laitiers. Avec la réforme de la politique agricole commune, ces quotas, qui avaient pour objectif de limiter et stabiliser la production, doivent disparaître en 2015. C’est tout le paradoxe diabolique d’un système européen libre-échangiste qui, après avoir suscité, dès sa création, un protectionnisme agricole européen (notamment par le biais politique agricole commune), le sacrifie aujourd’hui sans vergogne sur l’autel de l’hyper-concurrence mondialisée.
Cette ferme industrielle accompagne et accélère le processus de destruction de l’agriculture française entamé depuis les années 1950. Si, à en croire le très officiel INSEE, La France comptait encore en 2013, 515 000 exploitations agricoles, il convient de rappeler que, chaque semaine, 200 exploitations professionnelles disparaissent faute d'avoir trouvé un repreneur, sans oublier que leur nombre a été divisé par cinq depuis le début des années 1950. Ainsi, il restait encore plus de deux millions de fermes en 1955. Au cours des dernières années, le rythme de disparition est de 3 % par an. En outre, à cause de la pression urbanistique croissante conjuguée à une préoccupation aveugle de la rentabilité à court terme, notre pays se voit amputé 26 mètres carrés de terres par seconde, soit 82.000 hectares de terres agricoles disparus en moyenne chaque année entre 2006 et 2010, aux dires du ministère de l’agriculture.
Situation catastrophique, tant sur un plan économique, qu’écologique et civilisationnel, qui laisse funestement augurer de la quasi-disparition des petites et moyennes exploitations, au bénéfice de fermes-usines suffisamment importantes pour rivaliser avec les exploitations russes, australiennes, américaines ou brésiliennes. L’hyper-ferme des mille vaches rejoint ainsi progressivement d’autres projets aussi gigantesques que ce poulailler géant de 250 000 gallinacées inauguré à Doullens… à environs 40 km de la ferme des « mille-vaches ».
Le SIEL attire l’attention de nos compatriotes sur ce productivisme agricoles turbo-capitalistique qui les met en danger en tant que consommateurs et interpelle les pouvoirs publics mais aussi les principaux acteurs du monde agricole afin d’enrayer un phénomène inédit aux conséquences tragiques pour la ruralité française.

par Karim Ouchikh
Président du SIEL
Administrateur national du Rassemblement Bleu Marine
Conseiller de Marine Le Pen à la Culture et à la Francophonie
Conseiller municipal de Gonesse

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Crédits

Soumis par Thierry Lherm

Sources

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Attentes citoyennes

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estiment que le « bien-être » des animaux de ferme n'est pas assuré aujourd'hui en France

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