En amont de la convention réunie à Bordeaux les 8 et 9 décembre, les membres de la France insoumise ont adopté à 93,4 % lors d’un vote organisé en ligne un programme comportant les mesures suivantes :
Accompagner la fermeture des élevages intensifs au profit des productions végétales.
Mais le programme publié sur le site en 2019 a été modifié sans information ni concertation des adhérents et comprend à la place les mesures suivantes :
Fermer les fermes usines et passer de l’élevage intensif et industriel à une agriculture biologique et paysanne prenant en compte la condition animale et les protéines dans leur diversité.
La suppression de la végétalisation de l'alimentation dans le passage sur la sortie de l'élevage intensif se comprend d'autant moins qu'ONGs de protection animale (CIWF, 2017), de défense de l'environnement (Greenpeace, 2018), de promotion de l'agriculture paysanne (Solagro, 2017), ainsi que de nombreux scientifiques (Nature, 2018), s'accordent sur la nécessité d'une réduction d'entre 50% et 90% de notre consommation de produits animaux pour enrayer le dérèglement climatique et désintensifier l'élevage.
La France insoumise pourrait aussi préciser ce qu'elle entend par «ferme usine» :
- FI reconnaît-elle la définition de Greenpeace qui, selon une base de données du ministère de la Transition écologique et solidaire sur les Installations Classées Pour l’Environnement (ICPE), a recensé sur le territoire français 4413 élevages-usines dépassant déjà les seuils suivants :
- plus de 750 emplacements pour les truies
- plus de 2000 emplacement pour les porcs de production (de plus de 30 kg)
- plus de 40 000 emplacements pour les volailles
- plus de 400 vaches laitières
- plus de 800 animaux pour les élevages de veaux de boucherie et/ou bovins à l'engraissement
- Ou FI rejette-elle avec la Confédération Paysanne la définition choisit par Greenpeace, au risque de laisser entendre que la France compterait seulement une trentaine de fermes usines?
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