Une Europe bio et autosuffisante en 2050 c’est possible, selon le CNRS. [...] .Un scénario réaliste selon l’équipe de chercheurs à condition qu’il repose sur trois leviers. Le premier impliquerait un changement de régime alimentaire. « Nous préconisons un régime méditerranéen ou crétois, avec 30% d’apports protéiques d’origine animale et 70% d’apports protéiques d’origine végétale », explique Gilles Billen. « C’est le régime proposé par les diététiciens, avec des besoins de base de 3,5 kilos d’azote protéique par an par personne. Aujourd’hui nous sommes au double, nous consommons beaucoup trop de productions animales », poursuit-il. « Sans aller jusqu’à proposer un régime vegan, ce changement ferait baisser la pression sur la production agricole », avance le chercheur.
(extrait de l'article de Réussir)
Alors que 50 % des agriculteurs vont partir en retraite dans les 10 ans, avec des taux de remplacement moyen sur les dernières années de 75 %, et la baisse constante de leurs effectifs en raison de leur sous-rémunération, notre souveraineté alimentaire est en grand danger.
B. Nos terroirs et notre autosuffisance alimentaire menacés
Nos industries agro-alimentaires ont perdu ces dernières années des parts de marché à l’export, la France rétrogradant du premier au troisième rang européen derrière les Pays-Bas et l’Allemagne. De surcroît, les productions françaises sont davantage exposées à la concurrence des pays émergents. Les raisons en sont simples : normes sanitaires plus exigeantes qu’ailleurs, coûts salariaux plus élevés, manque d’investissement dans la modernisation de l’outil de production, absence de stratégies collectives, obstacles sanitaires et phytosanitaires à l’export… La plupart des agriculteurs subissent de plein fouet ces changements, dont les ministres de l’Agriculture successifs n’ont été, par leur impuissance volontaire, que les complices.
(extraits du programme)
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