Élevage

Souffrance en élevage : Dupont-Aignan contre, mais pas sans concertation

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Réponses du candidat Dupont-Aignan à la Fondation Brigitte Bardot.

Nicolas Dupont-Aignan se dit favorable à des mesures d'encouragement à des pratiques plus attentives aux animaux. Il reconnait la nécessité d'examiner certains problèmes, mais se montre en revanche peu résolu à y mettre énergiquement fin, mettant en avant son souhait de procéder par concertation avec les acteurs des filières impliquées.

- La mise en place d’une politique agricole visant à développer l’élevage extensif des animaux, avec parcours extérieurs

Oui. J'y suis d'autant plus favorable que je pense que le choix en matière d’élevage industriel est d’abord un choix en matière d’agriculture : voulons-nous une agriculture intensive sur le modèle de ce qui a pu être fait en Grande Bretagne et qui a conduit au scandale de la vache folle ou voulons-nous une agriculture faite de petites exploitations sur le modèle de ce que nous avons toujours eu France ? Je fais le choix d’une agriculture faite de petites exploitations, respectueuses de l’environnement et du terroir. Aussi, je suis favorable à une profonde réforme de la PAC dont le seul but aujourd’hui est de conduire au regroupement forcé des exploitants agricoles. Je suis par ailleurs favorable à ce que les politiques publiques encouragent la production bio.

- l’interdiction des mutilations (coupe des dents, de la queue et castration des porcelets, débecquage des poules, etc.)

Je pense qu'il faudra effectivement travailler à cela, de manière à ce que l'article L214-1 du Code rural soit enfin respecté. Mais cela devra se faire en concertation avec tous les acteurs des filières impactées.

- l’interdiction des batteries de cages (y compris des cages « aménagées » pour les poules pondeuses)

Même réponse que précédemment. Je crois nécessaire d'aller vers un autre modèle d'agriculture, plus respectueux de l'ensemble de notre écosystème, animaux compris.

- l’interdiction du gavage des palmipèdes

Là encore, il faudra réfléchir avec tous les acteurs des filières concernées, de manière à trouver ensemble la solution permettant le mieux de minimiser la souffrance animale sans pour autant déséquilibrer un secteur stratégique pour la gastronomie française. Les oies doivent faire l'objet d'attentions particulières. A Yerres, la ville dont je suis Maire, nous avons mis en place un régime de protection particulier pour les oies sauvages (signalétique spéciale visant à les protéger, etc.)

- le respect de l’Art. L214-1 du Code rural " Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. "

Oui, les pouvoirs publics devant sans cesse inciter les industriels du secteur à faire évoluer leurs méthodes, de manière à porter toujours plus haut le respect de la double exigence de la minimisation de la souffrance animale avec celle d'une activité économique satisfaisante. Les industriels n'ont que trop tendance à faire les choix les plus faciles et économiques pour eux, sans considération pour la souffrance animale. Il revient aux agents de l'Etat de les pousser à faire plus, à investir dans la recherche pour faire progresser leurs manières de faire.

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