Justification de la note
Positif mais sans préoccupation pour les animaux
ce projet de maternité porcine concentre désormais l'opposition unanime de tous les Vendéens. Aussi, elle lui demande quelles dispositions le Gouvernement entend prendre pour que ce projet soit purement, simplement et immédiatement abandonné
extrait de la question
Question orale de Sylviane Bulteau, députée de Vendée :
Mme Sylviane Bulteau alerte M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la création de l'élevage porcin de la SCEA « Village du Bois » dans la commune de Poiroux, en Vendée. Cette maternité porcine prévoit l'élevage de 900 truies et de 23 000 porcelets, alors que la taille moyenne des élevages de ce type en France comme en région Pays-de-la-Loire est d'une centaine de truies pour environ 500 porcelets. De par sa taille, cette implantation soulève des interrogations et des inquiétudes nombreuses et légitimes quant à son impact environnemental. En outre, les zones d'épandage de l'exploitation comprennent sept sources, ce qui laisse augurer de conséquences particulièrement néfastes sur le bassin ostréicole et mytilicole du Payré, à Talmont-Saint-Hilaire, qui compte soixante exploitants. Dans un département agricole comme l'est la Vendée, où la question de la qualité de l'eau est déjà sensible, les garanties apportées sont insuffisantes pour répondre aux inquiétudes des professionnels et des riverains. La taille et le secteur d''implantation posent question. Une grande manifestation s'est déroulée samedi 4 avril dernier, aux Sables d'Olonne, qui a rassemblé plus d'un millier de personnes contre la création de ce que l'on appelle localement une « usine à cochons ». Mais les difficultés ne sont pas récentes. Le projet, lancé en 2009, avait reçu un avis négatif du préfet. Le contentieux avait finalement abouti à une annulation par le tribunal administratif de cet arrêté et une injonction d'autoriser le projet ; autorisation d'exploiter finalement délivrée en juin 2014. Le permis de construire a pour sa part été délivré en août. Malgré le nouveau contentieux engagé par diverses associations devant la justice administrative, les opérations de terrassement ont commencé au mois de mars. Cette affaire est l'illustration vivante que, désormais, les projets mutilants pour le milieu naturel, qu'ils soient publics ou privés, ne peuvent plus être réalisés sans associer étroitement, et très en amont, la population et la société civile. Si le préfet de la Vendée a pris l'heureuse initiative d'installer une commission de site pour mettre tout le monde autour de la table, ce projet de maternité porcine concentre désormais l'opposition unanime de tous les Vendéens. Aussi, elle lui demande quelles dispositions le Gouvernement entend prendre pour que ce projet soit purement, simplement et immédiatement abandonné.
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