En effet, la pêche industrielle étant réservée à un petit nombre de grosses entreprises, la restriction, voire l'interdiction de la pêche en eau profonde pourrait favoriser les « petits pêcheurs » et valoriser une pêche moins agressive pour l'environnement.
extrait de la question (réponse du gouvernement)
Question parlementaire de Guy Chambefort, député de l'Allier :
M. Guy Chambefort interroge M. le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la question de la pêche en eau profonde. Trois entreprises françaises pratiquent cette pêche industrielle qui vise les poissons vivant à de grandes profondeurs. Il voudrait connaître les espèces pêchées aux différentes profondeurs ainsi que l'impact sur les fonds marins de la pêche en eau profonde. En effet, selon les associations de protection de l'environnement et des chercheurs, les chalutiers équipés de filets de 150 m de large raclent les fonds marins laissant derrière eux des autoroutes sans vie marine. Ces filets ne pourraient donc pas véritablement être sélectifs. Il s'interroge également sur l'impact économique de la pêche en eaux profondes. En effet, la pêche industrielle étant réservée à un petit nombre de grosses entreprises, la restriction, voire l'interdiction de la pêche en eau profonde pourrait favoriser les « petits pêcheurs » et valoriser une pêche moins agressive pour l'environnement. Pour finir, quelle est la position de la France quant aux financements de la pêche en eau profonde. Il semblerait que les entreprises de la pêche industrielle bénéficient de subventions de l'État sans pour autant avoir des retombées économiques positives notamment en termes d'emplois. Il serait donc certainement préférable de favoriser d'autres méthodes qui génèrent plus d'emplois et ne sont pas aussi préjudiciables à l'environnement et aux écosystèmes.